ziggouratnom féminin(assyrien zigguratu) Cet article fait partie
CaractéristiquesLe terme ziqquratu provient du verbe assyrien zaqâru, « construire haut ». On a pu en déchiffrer le sens grâce au pictographe sumérien représentant une maison sur une montagne.Les plus anciennes ziggourats, succédant à de simples plates-formes qui supportaient un temple, apparaissent sous la IIIe dynastie d'Our (2111-2003). La ziggourat, architecture ambitieuse, était une montagne artificielle dont la réalisation requérait un énorme effort en matériau (la brique crue) et en main-d'œuvre. Dressée sur une surface plane et dégagée, elle consistait en une superposition décroissante de trois terrasses, dont la plus petite, au sommet, était surmontée d'une chapelle qui abritait la divinité en l'honneur de laquelle la ziggourat avait été érigée. Les trois plans étaient reliés par des escaliers. Il semble que la ziggourat ait voulu mettre la divinité hors de portée du commun des mortels, tout en rendant son lieu de séjour visible de très loin. On pense que certaines ziggourats pouvaient atteindre quelque 80 mètres de haut.La première ziggourat, construite à Ourouk, servit de modèle à toutes les tours à terrasses qui furent élevées en Mésopotamie pendant des dizaines de siècles. Elles étaient associées au temple de la divinité principale de chaque cité. On pense qu'elles étaient symbole de la montagne primordiale et lieu de rencontre du ciel et de la terre. Leurs destinations ont dû être multiples : observatoires pour astrologues, tombeaux, édifices du culte. Elles furent pour la plupart entretenues jusqu'à la dynastie néobabylonienne (626-539). Les mieux conservées sont celles de Tchoga Zanbil, d'Our, de Barsippa et de Dour-Kourigalzou.La ziggourat de Babylone, une tour de BabelLa tour de Babel dont parle la Bible est un de ces bâtiments à étages. Incluses dans le périmètre des sanctuaires, les ziggourats constituaient une partie des temples. Les indications mêmes de la Bible permettent d'identifier la tour de Babel à la ziggourat de Babylone. Hérodote signale qu'elle comportait huit étages ; le septième était le temple du Sommet, lieu de la célébration des rites du nouvel an, au cours de laquelle une femme choisie par les prêtres passait la nuit pour un mariage mystique. Xerxès la détruisit en 479 avant J.-C.
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