versant
nom masculin
(de verser) Surface topographique comprise entre un talweg et une ligne de faîte.
Assemblage de portions de surface topographique, liées ou non à la présence de vallées, auquel se ramène tout relief. (Le modelé des versants ne dépend pas, en effet, du seul creusement linéaire puisqu'il existe des escarpements qui ne sont pas de simples versants de vallées approximativement symétriques.)
Aspect de quelque chose qui présente deux volets opposés ou simplement différents : Les deux versants d'une même politique.
Pan de couverture, limité en tête par un faîtage, dans le bas par un égout et sur les côtés par des rives, des arêtiers ou des noues.
GÉOMORPHOLOGIEDe la pente et de la forme des versants dépend la distinction entre les grands types de relief (haute montagne associant des versants raides se recoupant en crêtes d'interfluve aiguës ; moyenne montagne et plateau à versants convexes dans la partie supérieure de leur développement ; plaine présentant un raccord progressif aux talwegs de pentes faibles). L'aspect des versants dépend à la fois de la raideur des pentes, de la lithologie et d'une interférence de processus de façonnement sous le contrôle du climat et de la couverture végétale. Quelques exemples simples illustreront cette convergence de paramètres. La forme la plus commune des versants couverts en roches homogènes juxtapose une section sommitale convexe (correspondant au domaine de fonctionnement du creep ou de la reptation et qui connaît une migration lente du manteau des débris vers l'aval) et une section basale concave, façonnée par le ruissellement concentré et construite par l'accumulation de colluvions. La convexité est d'autant plus développée que le climat est plus humide. Le cas limite est l'hypertrophie de la convexité jusqu'à la base des versants des demi-oranges sculptées dans le manteau d'altérites en domaine forestier tropical : la perméabilité du matériel réduit le ruissellement au profit de l'infiltration au sommet des versants et sur les pentes qui peuvent atteindre 25° ; aussi l'insignifiance de la concavité basale trahit-elle la faiblesse du colluvionnement (la restitution des eaux infiltrées par des lignes d'émergence exerçant, par ailleurs, un soutirage qui entretient la vigueur de l'angle basal). Les versants à corniche rocheuse sont des formes banales où la structure s'exprime clairement (cas des abrupts d'érosion développés en structures tabulaires) : l'exploitation de la différenciation lithologique est d'autant plus minutieuse que la région est plus aride en raison de la faible efficacité de la météorisation aux dépens des roches cohérentes et de l'ablation mécanique qui affecte les roches meubles (ruissellement diffus, voire déflation éolienne). Le contraste est complet avec les coteaux et cuestas des pays humides empâtés par les glissements de terrain et la solifluxion. Lorsque, particulièrement dans le domaine et l'étage périglaciaires, les parois de roches cohérentes libèrent des matériaux détachés par fragmentation mécanique (ce qui suppose que la pente limite de départ soit dépassée), une frange d'éboulis, en cônes ou en tabliers, constitue au pied des corniches une pente d'accumulation. Cette dernière peut être graduellement repoussée vers le haut des versants ainsi réglés : le profil transversal rectiligne recoupe les parois rocheuses dans le prolongement des éboulis corrélatifs selon une pente de quelque 30°. L'hyperdéveloppement des concavités caractérise les glacis (dont la pente diminue progressivement vers l'aval) lorsque les roches tendres sont assez épaisses et soumises à l'activité d'un ruissellement diffus.Sur les flancs des vallées, ce n'est que dans un stade initial de l'encaissement du réseau hydrographique que le talweg règle le destin des versants. Ce rappel montre qu'il ne faut pas confondre la genèse d'un versant qui correspond à la phase d'incision, avec son évolution, qui se prolonge selon des modalités diverses (incluant la morphogenèse anthropique qui, en raison de la médiation exercée par le couvert végétal, peut déclencher un emballement de la dynamique érosive sur des pentes dont la valeur n'est pas nécessairement dépendante de l'âge des versants).
(de verser) Surface topographique comprise entre un talweg et une ligne de faîte.
Assemblage de portions de surface topographique, liées ou non à la présence de vallées, auquel se ramène tout relief. (Le modelé des versants ne dépend pas, en effet, du seul creusement linéaire puisqu'il existe des escarpements qui ne sont pas de simples versants de vallées approximativement symétriques.)
Aspect de quelque chose qui présente deux volets opposés ou simplement différents : Les deux versants d'une même politique.
Pan de couverture, limité en tête par un faîtage, dans le bas par un égout et sur les côtés par des rives, des arêtiers ou des noues.
GÉOMORPHOLOGIEDe la pente et de la forme des versants dépend la distinction entre les grands types de relief (haute montagne associant des versants raides se recoupant en crêtes d'interfluve aiguës ; moyenne montagne et plateau à versants convexes dans la partie supérieure de leur développement ; plaine présentant un raccord progressif aux talwegs de pentes faibles). L'aspect des versants dépend à la fois de la raideur des pentes, de la lithologie et d'une interférence de processus de façonnement sous le contrôle du climat et de la couverture végétale. Quelques exemples simples illustreront cette convergence de paramètres. La forme la plus commune des versants couverts en roches homogènes juxtapose une section sommitale convexe (correspondant au domaine de fonctionnement du creep ou de la reptation et qui connaît une migration lente du manteau des débris vers l'aval) et une section basale concave, façonnée par le ruissellement concentré et construite par l'accumulation de colluvions. La convexité est d'autant plus développée que le climat est plus humide. Le cas limite est l'hypertrophie de la convexité jusqu'à la base des versants des demi-oranges sculptées dans le manteau d'altérites en domaine forestier tropical : la perméabilité du matériel réduit le ruissellement au profit de l'infiltration au sommet des versants et sur les pentes qui peuvent atteindre 25° ; aussi l'insignifiance de la concavité basale trahit-elle la faiblesse du colluvionnement (la restitution des eaux infiltrées par des lignes d'émergence exerçant, par ailleurs, un soutirage qui entretient la vigueur de l'angle basal). Les versants à corniche rocheuse sont des formes banales où la structure s'exprime clairement (cas des abrupts d'érosion développés en structures tabulaires) : l'exploitation de la différenciation lithologique est d'autant plus minutieuse que la région est plus aride en raison de la faible efficacité de la météorisation aux dépens des roches cohérentes et de l'ablation mécanique qui affecte les roches meubles (ruissellement diffus, voire déflation éolienne). Le contraste est complet avec les coteaux et cuestas des pays humides empâtés par les glissements de terrain et la solifluxion. Lorsque, particulièrement dans le domaine et l'étage périglaciaires, les parois de roches cohérentes libèrent des matériaux détachés par fragmentation mécanique (ce qui suppose que la pente limite de départ soit dépassée), une frange d'éboulis, en cônes ou en tabliers, constitue au pied des corniches une pente d'accumulation. Cette dernière peut être graduellement repoussée vers le haut des versants ainsi réglés : le profil transversal rectiligne recoupe les parois rocheuses dans le prolongement des éboulis corrélatifs selon une pente de quelque 30°. L'hyperdéveloppement des concavités caractérise les glacis (dont la pente diminue progressivement vers l'aval) lorsque les roches tendres sont assez épaisses et soumises à l'activité d'un ruissellement diffus.Sur les flancs des vallées, ce n'est que dans un stade initial de l'encaissement du réseau hydrographique que le talweg règle le destin des versants. Ce rappel montre qu'il ne faut pas confondre la genèse d'un versant qui correspond à la phase d'incision, avec son évolution, qui se prolonge selon des modalités diverses (incluant la morphogenèse anthropique qui, en raison de la médiation exercée par le couvert végétal, peut déclencher un emballement de la dynamique érosive sur des pentes dont la valeur n'est pas nécessairement dépendante de l'âge des versants).
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