tigre

nom masculin
(grec tigris)Le tigre est le plus gros des félins, mais ses différentes sous-espèces n'ont pas la même taille. La plus grande est celle du tigre de Sibérie (le mâle peut atteindre 2,60 m de long pour un poids de 250 kg) et la plus petite celle du tigre de Sumatra. Le tigre du Bengale (Inde, Bangladesh), ou tigre royal, est celui dont l'effectif sauvage demeure le plus important. Le tigre d'Indochine se rencontre au Viêt Nam, au Cambodge et en Thaïlande, tandis qu'un autre tigre vit en Malaisie.Le tigre vit en solitaire sur un vaste territoire (jusqu'à 1 000 km2). Il se nourrit de cerfs, d'antilopes et de buffles (mais aussi de cochons sauvages et de petits vertébrés), chassant à l'affût et poursuivant peu ses proies. Les couples ne se forment que pour la reproduction. Après une gestation d'environ 3 mois et demi, la tigresse donne naissance à 5 ou 6 petits, qu'elle soigne seule durant leurs deux premières années.Victime de sa réputation de mangeur d'homme, le tigre a été beaucoup chassé, surtout en Inde à la fin du XIXe s. De nos jours, c'est surtout pour le trafic de sa fourrure et de ses organes (utilisés dans la pharmacopée traditionnelle asiatique) qu'il est tué.LE TIGRE À DENTS DE SABREChez les machairodontes, alors que les canines inférieures prenaient la forme d'incisives, les canines supérieures s'allongeaient en effet en lames tranchantes et recourbées qui devaient faire de ces félins de redoutables prédateurs. Les machairodontes connurent leur apogée au début du quaternaire. Les genres les mieux documentés sont les suivants.Le genre Dinofelis (« chat terrifiant »)Genre distribué en Eurasie (D. abeli, D. diastemata), en Afrique (D. barlowi, D. piveteaui) et en Amérique du Nord (D. paleoonca) entre −5 et −1,4 millions d'années. De la taille d'une grosse panthère, avec des pattes antérieures puissantes, ces félidés possédaient des canines tranchantes, mais moins développées que chez les autres genres de félins à dents en sabre ; Dinofelis barlowi et Dinofelis piveteaui furent sans doute en Afrique des prédateurs des Australopithèques et des autres Hominidés primitifs : on a en effet retrouvé en Afrique du Sud (site de Kromdraai) des restes de Dinofelis associés à ceux d'Australopithèques, et au Kenya des dents d'un félin qu'on peut rapporter au genre Dinofelis dans le même contexte que des fémurs d'un hominidé du Miocène, Orrorin tugenensis, portant des traces de crocs.Le genre Machairodus (du grec makaira « sabre », et odous, odontos « dent »)On en connaît de nombreuses espèces de tailles différentes (M. africanus, M. aphanistus, M. giganteus, M. oradensis, et M. colorandensis) distribuées en Eurasie, en Afrique et en Amérique du Nord entre −15 et −2 millions d'années. Les espèces les plus petites avaient la taille d'un gros lion.Le genre Smilodon (du grec smilê « tranchet, ciseau »)On en connaît trois espèces (S. populator, S. fatalis et S. gracilis) distribuées en Amérique du Nord et en Amérique du Sud au Pléistocène (−1,5 million d'années) et qui se sont éteintes environ 10 000 ans avant notre ère, à la fin de la dernière période glaciaire. Les smilodons étaient des félins de très grande taille (plus d'1,50 m à l'épaule pour D. populator), aux pattes robustes ; leurs incisives supérieures, les plus grandes de celles de tous les Machairodontes, atteignaient une longueur de plus de 25 cm et dépassaient leur mâchoire de plus de 18 cm.On a retrouvé en France le seul squelette complet d'une espèce plus rare, Megantereon cultridens ; cette espèce, de la taille d'un gros jaguar, dotée de canines supérieures d'une taille impressionnante, s'éteignit en Europe à la fin du Villafranchien mais survécut en Chine jusqu'au Pléistocène moyen.Enfin, un remarquable exemple de convergence est fourni par le genre Thylacosmilus groupant plusieurs espèces fossiles de chats marsupiaux des pampas d'Amérique du Sud : apparu au Miocène, Thylacosmilus atrox possédait des canines en lames de sabre, plus longues même que celles du Smilodon, mais dont la croissance était continue, comme celles des rongeurs ; ce redoutable prédateur marsupial s'éteignit sans descendance au commencement du Pléistocène, lorsque l'Amérique du Sud fut reliée au continent nord-américain, devant la concurrence des félins euthériens, mieux adaptés.
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