syllepse
nom féminin
(bas latin syllepsis, du grec sullêpsis, action de prendre ensemble) Dans une phrase, accord des mots en genre et en nombre non d'après les règles de la grammaire, mais d'après le sens. (Par exemple La noblesse de Rennes et de Vitré l'ont élu malgré lui [Sévigné].)
Figure de rhétorique qui consiste à employer un mot à la fois dans son sens propre et dans son sens figuré. (Par exemple Vêtu de probité candide et de lin blanc [Hugo].)
RHÉTORIQUEOn distingue trois emplois différents de ce terme. La syllepse désigne d'abord un phénomène sémantico-syntaxique, un accord de mots en genre et en nombre suivant le sens et non selon les catégories grammaticales : « C'est que chaque pays pour tout ne sont pas bons » (La Fontaine).Pour l'Encyclopédie de Diderot, la syllepse est « une figure de diction » : dans une même phrase, il est fait emploi de termes homonymiques ou polysémiques ; l'interprétation doit alors prendre en compte, conjointement, les sens disjoints. On conçoit que l'« esprit » puisse aussi y trouver son compte, tout comme la métaphore ou la comparaison (qui éventuellement se filent) : « Dire qu'il était nègre serait demeurer au-dessous de la vérité. On l'aurait reconnu dans des ténèbres à couper au couteau : il était plus noir que la plus épaisse des nuits » (A. Allais).Pour la théorie du récit, il y a syllepse quand un narrateur « groupe ensemble, au mépris de toute chronologie, des événements en relation de proximité spatiale, d'identité de climat, etc. » Ainsi, chez Proust, « les promenades à Méséglise ont toujours lieu par mauvais temps, celles à Guermantes par beau temps » (G. Genette, Figures III).→ rhétorique, figure
(bas latin syllepsis, du grec sullêpsis, action de prendre ensemble) Dans une phrase, accord des mots en genre et en nombre non d'après les règles de la grammaire, mais d'après le sens. (Par exemple La noblesse de Rennes et de Vitré l'ont élu malgré lui [Sévigné].)
Figure de rhétorique qui consiste à employer un mot à la fois dans son sens propre et dans son sens figuré. (Par exemple Vêtu de probité candide et de lin blanc [Hugo].)
RHÉTORIQUEOn distingue trois emplois différents de ce terme. La syllepse désigne d'abord un phénomène sémantico-syntaxique, un accord de mots en genre et en nombre suivant le sens et non selon les catégories grammaticales : « C'est que chaque pays pour tout ne sont pas bons » (La Fontaine).Pour l'Encyclopédie de Diderot, la syllepse est « une figure de diction » : dans une même phrase, il est fait emploi de termes homonymiques ou polysémiques ; l'interprétation doit alors prendre en compte, conjointement, les sens disjoints. On conçoit que l'« esprit » puisse aussi y trouver son compte, tout comme la métaphore ou la comparaison (qui éventuellement se filent) : « Dire qu'il était nègre serait demeurer au-dessous de la vérité. On l'aurait reconnu dans des ténèbres à couper au couteau : il était plus noir que la plus épaisse des nuits » (A. Allais).Pour la théorie du récit, il y a syllepse quand un narrateur « groupe ensemble, au mépris de toute chronologie, des événements en relation de proximité spatiale, d'identité de climat, etc. » Ainsi, chez Proust, « les promenades à Méséglise ont toujours lieu par mauvais temps, celles à Guermantes par beau temps » (G. Genette, Figures III).→ rhétorique, figure
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