savane

nom féminin
(espagnol sabana, du taïno zavana)Les savanes du monde (Afrique, Amérique du Sud, ouest de l'Inde, Australie) couvrent des étendues beaucoup plus vastes que celles des forêts tropicales. Les savanes se rencontrent jusqu'à des altitudes élevées : 3 000 m au mont Cameroun et même 4 000 m dans les Andes au nord de l'équateur (paramos). Des taches de savanes alternent ainsi avec la forêt dans certaines régions du globe soumises à un climat de type tropical humide (Venezuela, Guyanes, Trinité, Veld). La savane est limitée par la forêt humide, toujours verte, du côté de l'équateur ; à l'opposé, elle s'étend jusqu'à la brousse à épineux. Elle couvre de vastes étendues en Afrique, notamment dans le bassin congolais, dans les régions intérieures encerclées dans la boucle du Niger et dans la région des lacs ; elle occupe des espaces restreints en Asie (sud de l'Arabie, péninsule du Deccan) et en Australie (une bande au S. de la zone forestière qui borde le littoral septentrional du continent). Enfin, la savane est bien développée sur le continent américain, tant au Brésil qu'au Venezuela et dans les Guyanes.L'exploitation par l'hommeDans les régions de savane, l'homme se fait souvent éleveur, mais l'élevage traditionnel des bovins dans le cadre tribal, tel qu'il est pratiqué en Afrique, au S. du Sahara, n'a rien de commercial ; il correspond beaucoup plus à une forme de capitalisation et à une manifestation de richesse qu'à une source de revenus. Au contraire, les grands élevages de l'Amérique du Sud, de l'Australie et de l'Afrique australe prennent souvent un caractère spéculatif. Les cultivateurs des régions de savane situées en Afrique et en Inde pratiquent une agriculture extensive, axée sur une céréale vivrière de base, le mil, à laquelle s'ajoute souvent une culture commerciale (arachide et coton en Afrique). L'exploitation se fait sous forme de culture itinérante sur brûlis, les champs étant rapidement abandonnés à une longue jachère. Les villages des pays de savane rassemblent à proximité des points d'eau des paillotes de torchis ; auprès des champs, parfois très éloignés, sont installés de petits hameaux, souvent temporaires, et de simples abris. Cultivateurs, éleveurs ou chasseurs, les hommes de la savane utilisent les feux de brousse pour défricher leurs champs, pour faire brouter à leurs troupeaux, à la saison sèche, les touffes basses du regain (qui poussent après le passage du feu), ou, simplement, pour forcer le gibier. Mais la multiplication de ces feux nuit à la végétation et entraîne la détérioration des sols, condamnés à la latéritisation, c'est-à-dire à l'apparition d'une cuirasse dure formée par accumulation, cristallisation et déshydratation d'oxydes de fer, qui ne permettent plus la régénération de la forêt, la savane herbacée pouvant alors seule subsister.
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