reproduction
nom féminin
(de reproduire, avec l'influence de production) Propriété caractéristique des structures vivantes qui consiste à édifier, à toutes les échelles d'observation (macromolécule, cellule, organisme), des structures vivantes identiques ou presque identiques à elles-mêmes. BIOLOGIE BOTANIQUE ZOOLOGIE
Fait de se produire une nouvelle fois, de se répéter : La reproduction des mêmes erreurs.
Action de reproduire les êtres, les choses, d'en donner une représentation fidèle : L'art n'est jamais la reproduction pure et simple de la réalité.
Action d'exécuter quelque chose afin d'obtenir une réplique exacte de l'original : Reproduction de clefs.
Action de restituer aussi fidèlement que possible l'original : Techniques de reproduction des sons.
Action de reproduire, de publier de nouveau un écrit ou une illustration : La reproduction d'un article, dans un ouvrage.
Imitation d'un œuvre originale : Une reproduction de tableau imprimée en quadrichromie.
Démographie
Taux brut de reproduction, nombre moyen de filles mises au monde par un groupe donné de femmes, tout au long de la période de procréation.
Taux net de reproduction, nombre moyen de filles par femme parvenant à l'âge de la procréation, issues d'un groupe donné de femmes. (Le remplacement des générations exige que le taux net de reproduction soit supérieur à 1.)
Droit
Droit de reproduction, droit de fixer matériellement une œuvre littéraire ou artistique par tous procédés qui permettent de la communiquer au public. (Le droit de reproduction, qui exige le consentement de l'auteur, est un de ses droits patrimoniaux.)
Gravure et lithographie
Gravure de reproduction, gravure, estampe qui, par opposition à une gravure originale, n'a pas été exécutée par l'auteur du dessin. (Synonyme : gravure d'interprétation.)
Sociologie
Processus par lequel une société se perpétue dans ses institutions et sa culture par la socialisation, l'éducation et la formation de ses jeunes, pour qu'ils assument les mêmes fonctions et jouent les mêmes rôles sociaux que ceux qui la caractérisent.
BIOLOGIELa reproduction se présente sous trois formes principales : 1° la reproduction extraspécifique, propre aux virus qui, incapables de se multiplier, se font reproduire par la cellule (bactérienne ou eucaryote) qu'ils infestent.2° la reproduction agame, ou asexuée, est une simple autoreproduction : mitose cellulaire, scissiparité bactérienne, bourgeonnement animal, reproduction des plantes par multiplication végétative.3° la reproduction sexuée, qui est généralement biparentale, le produit étant issu de l'union de deux individus distincts de la même espèce. Ces deux individus n'étant jamais identiques entre eux, le produit ne l'est ni à l'un ni à l'autre.
BOTANIQUELa reproduction asexuéeElle n'est pas le résultat d'une fécondation. À partir d'une plante se forment, par reproduction asexuée (ou végétative), une ou plusieurs autres plantes, qui sont en général génétiquement identiques à la plante dont elles sont issues ; il s'agit donc d'un clonage. La reproduction asexuée est très largement utilisée par les végétaux (beaucoup plus que chez les animaux). Elle peut se faire par simple fragmentation de la plante ou par bourgeonnement (de petites excroissances se développent, par exemple, sur les feuilles du kalanchoe, puis s'en détachent, s'enracinent et forment un nouveau plant). Elle peut se faire aussi grâce aux bourgeons des tiges souterraines ou des racines (phénomène du drageonnement), ou par le biais de la multiplication des organes souterrains de réserve (ainsi, pour une pomme de terre plantée, on récolte plusieurs tubercules, dont chacun peut former une nouvelle plante l'année suivante).L'homme multiplie certains végétaux par bouturage ou par la division de touffes, tubercules, bulbes ou rhizomes. La greffe est une variante du bouturage, dans laquelle la bouture est mise en contact non avec le sol ou avec un liquide nutritif, mais avec la tige d'une autre plante, qui va la nourrir.De nombreuses plantes sont désormais multipliées en laboratoire grâce à des cultures in vitro. À partir d'un minuscule fragment (quelques cellules) de la plante mère, dans des milieux de culture soigneusement mis au point, se reforme rapidement une plante entière.La reproduction sexuéeLa reproduction sexuée est caractérisée par deux processus, la méiose et la fécondation, qui font que l'individu fils issu d'une telle reproduction est génétiquement différent des individus parents.Le cycle de développement des végétauxChaque végétal se présente, au cours de son développement, sous deux formes, le gamétophyte et le sporophyte. Le gamétophyte est constitué de plusieurs cellules haploïdes, dont un ou plusieurs gamètes (cellules reproductrices). La fécondation d'un gamète femelle par un gamète mâle s'accompagne de la fusion de leurs noyaux, contenant chacun n chromosomes (n étant un nombre caractéristique de chaque espèce). La cellule qui en résulte, le zygote, contient 2 fois n (ou 2n) chromosomes ; elle est diploïde. Elle donne naissance, après une succession de divisions cellulaires, au sporophyte (diploïde). Quelques cellules de ce sporophyte subissent une méiose, donnant alors naissance à des spores, qui sont haploïdes. Chaque spore, après une succession de divisions cellulaires, génère un nouveau gamétophyte.L'exemple de la reproduction sexuée des plantes à fleursL'ovule est une structure caractéristique des plantes à fleurs et des plantes du groupe des gymnospermes, telles que le pin. Il est contenu, en un ou plusieurs exemplaires, dans le pistil (organe femelle) de chaque fleur. L'une de ses cellules subit une méiose, qui conduit à la formation d'une spore appelée « macrospore ». De la même façon, de nombreuses cellules situées dans les étamines (organes mâles des fleurs) subissent une méiose et produisent des spores appelées « microspores ». Macrospores et microspores sont haploïdes. À la suite de divisions successives, la macrospore donne naissance au gamétophyte femelle, appelé « sac embryonnaire », contenant 8 cellules haploïdes, dont l'une est l'oosphère, c'est-à-dire la cellule reproductrice, ou gamète, femelle. Chaque microspore donne naissance à un gamétophyte mâle microscopique, le grain de pollen, qui contient 2 cellules haploïdes, dont l'une sera le gamète mâle.La pollinisationC'est le transport du grain de pollen depuis les étamines jusqu'au stigmate, situé à l'extrémité du pistil d'une fleur. Le transport du pollen peut se faire par le simple fait de la pesanteur, ou par le vent (pollinisation anémophile). La pollinisation par l'eau concerne surtout les plantes aquatiques, dont le pollen est entraîné par les courants. Le transport peut également être effectué par des insectes (cette pollinisation entomophile concerne environ 80 % des plantes à fleurs), mais aussi par des oiseaux, des chauves-souris, etc., la plupart de ces animaux visitant les fleurs pour y trouver leur nourriture (pollen et nectar).Une fois parvenu sur le stigmate, à l'issue de la pollinisation, le grain de pollen germe, c'est-à-dire qu'il émet un long tube (le tube pollinique), qui traverse les tissus du pistil puis les tissus d'un ovule contenu dans ce pistil, afin de rejoindre le gamète femelle, bien protégé au sein de l'ovule. Le zygote résultant de la fécondation subit quelques divisions et forme un embryon (ou plantule). Ce dernier est protégé par une graine (résultat de la transformation de l'ovule après la fécondation), elle-même contenue dans un fruit (résultat de la transformation de l'ovaire entourant l'ovule).La pollinisation par les animauxDe nombreuses fleurs présentent des adaptations morphologiques ou physiologiques étonnantes (couleur, parfums, formes…) qui leur permettent d'attirer les animaux et d'assurer le succès de leur pollinisation. L'animal visitant une fleur est saupoudré de pollen, qu'il pourra déposer involontairement sur la prochaine fleur qu'il visitera. Certaines plantes, comme les sauges, ont des fleurs possédant de véritables « pistes d'atterrissage » pour les abeilles ; la souplesse de ce pétale plat sur lequel se pose l'insecte entraîne automatiquement la flexion de l'étamine, qui dépose son pollen sur le dos de l'animal. Les fleurs de certaines orchidées (ophrys-mouche, ophrys-bourdon, etc.) ressemblent à s'y méprendre à des femelles de bourdons, de mouches ou d'abeilles ; les insectes mâles viennent en vue de s'accoupler avec ces leurres et transportent le pollen.
ZOOLOGIELa reproduction est l'ensemble des processus biologiques et comportementaux par lesquels les êtres vivants perpétuent leur espèce ; elle présente chez les animaux des aspects très variés.La reproduction asexuéeIl existe d'abord une reproduction (ou multiplication) asexuée, qui ne fait donc pas appel à la sexualité. Elle s'observe chez certains animaux peu évolués et se subdivise en deux possibilités : la scissiparité et le bourgeonnement. La scissiparité consiste en une division d'un spécimen, qui aboutit à… une multiplication. Les planaires (vers plats de l'embranchement des plathelminthes) peuvent s'étirer et se séparer en deux moitiés : une postérieure et une antérieure, l'une et l'autre reconstituant ensuite un individu entier.Le bourgeonnement est, par exemple, le fait de l'hydre d'eau douce. Sur un spécimen de ce petit animal en forme de sac vont bourgeonner des individus fils : ceux-ci grandissent et se séparent du sujet qui leur a donné naissance. Parfois, reproduction sexuée et multiplication asexuée alternent dans le cycle vital d'une espèce, comme chez la méduse.La reproduction sexuéeLa reproduction sexuée présente, elle aussi, deux grandes modalités : l'hermaphrodisme et le gonochorisme.L'hermaphrodismeIl consiste en la réunion des deux sexes chez le même individu. Ce dernier possède alors naturellement des organes génitaux mâle et femelle. Le ténia, la sangsue, le lombric, l'escargot, la limace sont hermaphrodites. Mais, contrairement à ce que l'on pourrait penser, à quelques exceptions près (le ténia), les animaux hermaphrodites doivent toujours se reproduire deux à deux, l'un jouant le rôle du mâle et l'autre de la femelle, ou chacun jouant les deux rôles en même temps.Chez certains vertébrés, une situation se rapprochant de l'hermaphrodisme peut exister : il s'agit de l'intersexualité. Dans ce cas, l'animal passe progressivement d'un sexe à l'autre. Les crépidules, des petits mollusques vivant empilés les uns sur les autres, changent ainsi de sexe avec l'âge. Des poissons (lamproies, anguilles, girelles, mérous) évoluent également, devenant mâles en vieillissant ou sous l'influence de la vie sociale.Le gonochorismeGénéralement, les animaux sont gonochoriques, c'est-à-dire qu'ils sont à sexes séparés. Mâle et femelle présentent des organes génitaux différents : les glandes génitales (ou gonades), qui produisent les gamètes, correspondent aux testicules chez le mâle et aux ovaires chez la femelle. La fécondation de l'ovule (gamète femelle) par un spermatozoïde (gamète mâle) donnera un œuf (ou zygote), point de départ d'un nouvel individu. La fécondation peut être interne et s'effectuer lors d'un accouplement (ou copulation), le plus souvent à l'aide d'organes particuliers. Chez les groupes aquatiques, elle est le plus souvent externe.Le développementUne faible proportion d'animaux assurent le développement des petits dans les voies génitales de la mère et mettent bas des jeunes totalement constitués. Ces espèces sont dites « vivipares ». Ce sont, bien sûr, les mammifères (sauf les monotrèmes), des poissons (tels que certains requins), et quelques autres espèces comme des scorpions. L'immense majorité des espèces sont « ovipares », c'est-à-dire qu'elles pondent des œufs qui éclosent après une période d'incubation. Une situation intermédiaire existe : la plupart des vipères, par exemple, sont dites « ovovivipares », car leurs œufs éclosent juste lors de la ponte.ComportementsLa fécondation est souvent précédée ou accompagnée de rites compliqués : les parades nuptiales.Les rites nuptiauxIls sont particulièrement spectaculaires chez les oiseaux, car, chez eux, le dimorphisme sexuel est souvent prononcé. On appelle ainsi les différences d'aspect existant entre mâle et femelle. Chez beaucoup d'espèces d'oiseaux, le mâle est plus coloré que la femelle. La baudroie abyssale montre un dimorphisme disproportionné : la femelle mesure 1 m, contre 8 cm pour le mâle, qui vit en parasite sur elle.Lors de la parade, le mâle se met en valeur et adopte toute une série de postures stéréotypées. Dans quelques cas, il offre un « cadeau » (une brindille, une plume, un caillou…) à la femelle. Il peut aussi y avoir des combats entre mâles pour la possession des femelles (chez les cerfs, par exemple).La nidificationChez de très nombreux animaux, la reproduction est associée à la construction d'un nid (nidification). Celle-ci est très variée chez les insectes : nids maçonnés (termitières, fourmilières), terriers, nids creusés dans le bois, etc. Chez les poissons, le nid de l'épinoche est tissé de plantes aquatiques. Les plus connus, les nids des oiseaux, ont typiquement une forme de coupe, comme ceux du merle ou du pinson. D'autres sont en boule (tisserins), ou maçonnés (tels ceux des hirondelles), ou creusés dans les troncs d'arbres ou les sablières. D'autres encore sont installés sur le sol, parfois réduits à un simple creux. Nombre de mammifères creusent des terriers ; d'autres, comme l'écureuil ou le loir, s'aménagent un nid, tandis que le castor se construit une hutte.
(de reproduire, avec l'influence de production) Propriété caractéristique des structures vivantes qui consiste à édifier, à toutes les échelles d'observation (macromolécule, cellule, organisme), des structures vivantes identiques ou presque identiques à elles-mêmes. BIOLOGIE BOTANIQUE ZOOLOGIE
Fait de se produire une nouvelle fois, de se répéter : La reproduction des mêmes erreurs.
Action de reproduire les êtres, les choses, d'en donner une représentation fidèle : L'art n'est jamais la reproduction pure et simple de la réalité.
Action d'exécuter quelque chose afin d'obtenir une réplique exacte de l'original : Reproduction de clefs.
Action de restituer aussi fidèlement que possible l'original : Techniques de reproduction des sons.
Action de reproduire, de publier de nouveau un écrit ou une illustration : La reproduction d'un article, dans un ouvrage.
Imitation d'un œuvre originale : Une reproduction de tableau imprimée en quadrichromie.
Démographie
Taux brut de reproduction, nombre moyen de filles mises au monde par un groupe donné de femmes, tout au long de la période de procréation.
Taux net de reproduction, nombre moyen de filles par femme parvenant à l'âge de la procréation, issues d'un groupe donné de femmes. (Le remplacement des générations exige que le taux net de reproduction soit supérieur à 1.)
Droit
Droit de reproduction, droit de fixer matériellement une œuvre littéraire ou artistique par tous procédés qui permettent de la communiquer au public. (Le droit de reproduction, qui exige le consentement de l'auteur, est un de ses droits patrimoniaux.)
Gravure et lithographie
Gravure de reproduction, gravure, estampe qui, par opposition à une gravure originale, n'a pas été exécutée par l'auteur du dessin. (Synonyme : gravure d'interprétation.)
Sociologie
Processus par lequel une société se perpétue dans ses institutions et sa culture par la socialisation, l'éducation et la formation de ses jeunes, pour qu'ils assument les mêmes fonctions et jouent les mêmes rôles sociaux que ceux qui la caractérisent.
BIOLOGIELa reproduction se présente sous trois formes principales : 1° la reproduction extraspécifique, propre aux virus qui, incapables de se multiplier, se font reproduire par la cellule (bactérienne ou eucaryote) qu'ils infestent.2° la reproduction agame, ou asexuée, est une simple autoreproduction : mitose cellulaire, scissiparité bactérienne, bourgeonnement animal, reproduction des plantes par multiplication végétative.3° la reproduction sexuée, qui est généralement biparentale, le produit étant issu de l'union de deux individus distincts de la même espèce. Ces deux individus n'étant jamais identiques entre eux, le produit ne l'est ni à l'un ni à l'autre.
BOTANIQUELa reproduction asexuéeElle n'est pas le résultat d'une fécondation. À partir d'une plante se forment, par reproduction asexuée (ou végétative), une ou plusieurs autres plantes, qui sont en général génétiquement identiques à la plante dont elles sont issues ; il s'agit donc d'un clonage. La reproduction asexuée est très largement utilisée par les végétaux (beaucoup plus que chez les animaux). Elle peut se faire par simple fragmentation de la plante ou par bourgeonnement (de petites excroissances se développent, par exemple, sur les feuilles du kalanchoe, puis s'en détachent, s'enracinent et forment un nouveau plant). Elle peut se faire aussi grâce aux bourgeons des tiges souterraines ou des racines (phénomène du drageonnement), ou par le biais de la multiplication des organes souterrains de réserve (ainsi, pour une pomme de terre plantée, on récolte plusieurs tubercules, dont chacun peut former une nouvelle plante l'année suivante).L'homme multiplie certains végétaux par bouturage ou par la division de touffes, tubercules, bulbes ou rhizomes. La greffe est une variante du bouturage, dans laquelle la bouture est mise en contact non avec le sol ou avec un liquide nutritif, mais avec la tige d'une autre plante, qui va la nourrir.De nombreuses plantes sont désormais multipliées en laboratoire grâce à des cultures in vitro. À partir d'un minuscule fragment (quelques cellules) de la plante mère, dans des milieux de culture soigneusement mis au point, se reforme rapidement une plante entière.La reproduction sexuéeLa reproduction sexuée est caractérisée par deux processus, la méiose et la fécondation, qui font que l'individu fils issu d'une telle reproduction est génétiquement différent des individus parents.Le cycle de développement des végétauxChaque végétal se présente, au cours de son développement, sous deux formes, le gamétophyte et le sporophyte. Le gamétophyte est constitué de plusieurs cellules haploïdes, dont un ou plusieurs gamètes (cellules reproductrices). La fécondation d'un gamète femelle par un gamète mâle s'accompagne de la fusion de leurs noyaux, contenant chacun n chromosomes (n étant un nombre caractéristique de chaque espèce). La cellule qui en résulte, le zygote, contient 2 fois n (ou 2n) chromosomes ; elle est diploïde. Elle donne naissance, après une succession de divisions cellulaires, au sporophyte (diploïde). Quelques cellules de ce sporophyte subissent une méiose, donnant alors naissance à des spores, qui sont haploïdes. Chaque spore, après une succession de divisions cellulaires, génère un nouveau gamétophyte.L'exemple de la reproduction sexuée des plantes à fleursL'ovule est une structure caractéristique des plantes à fleurs et des plantes du groupe des gymnospermes, telles que le pin. Il est contenu, en un ou plusieurs exemplaires, dans le pistil (organe femelle) de chaque fleur. L'une de ses cellules subit une méiose, qui conduit à la formation d'une spore appelée « macrospore ». De la même façon, de nombreuses cellules situées dans les étamines (organes mâles des fleurs) subissent une méiose et produisent des spores appelées « microspores ». Macrospores et microspores sont haploïdes. À la suite de divisions successives, la macrospore donne naissance au gamétophyte femelle, appelé « sac embryonnaire », contenant 8 cellules haploïdes, dont l'une est l'oosphère, c'est-à-dire la cellule reproductrice, ou gamète, femelle. Chaque microspore donne naissance à un gamétophyte mâle microscopique, le grain de pollen, qui contient 2 cellules haploïdes, dont l'une sera le gamète mâle.La pollinisationC'est le transport du grain de pollen depuis les étamines jusqu'au stigmate, situé à l'extrémité du pistil d'une fleur. Le transport du pollen peut se faire par le simple fait de la pesanteur, ou par le vent (pollinisation anémophile). La pollinisation par l'eau concerne surtout les plantes aquatiques, dont le pollen est entraîné par les courants. Le transport peut également être effectué par des insectes (cette pollinisation entomophile concerne environ 80 % des plantes à fleurs), mais aussi par des oiseaux, des chauves-souris, etc., la plupart de ces animaux visitant les fleurs pour y trouver leur nourriture (pollen et nectar).Une fois parvenu sur le stigmate, à l'issue de la pollinisation, le grain de pollen germe, c'est-à-dire qu'il émet un long tube (le tube pollinique), qui traverse les tissus du pistil puis les tissus d'un ovule contenu dans ce pistil, afin de rejoindre le gamète femelle, bien protégé au sein de l'ovule. Le zygote résultant de la fécondation subit quelques divisions et forme un embryon (ou plantule). Ce dernier est protégé par une graine (résultat de la transformation de l'ovule après la fécondation), elle-même contenue dans un fruit (résultat de la transformation de l'ovaire entourant l'ovule).La pollinisation par les animauxDe nombreuses fleurs présentent des adaptations morphologiques ou physiologiques étonnantes (couleur, parfums, formes…) qui leur permettent d'attirer les animaux et d'assurer le succès de leur pollinisation. L'animal visitant une fleur est saupoudré de pollen, qu'il pourra déposer involontairement sur la prochaine fleur qu'il visitera. Certaines plantes, comme les sauges, ont des fleurs possédant de véritables « pistes d'atterrissage » pour les abeilles ; la souplesse de ce pétale plat sur lequel se pose l'insecte entraîne automatiquement la flexion de l'étamine, qui dépose son pollen sur le dos de l'animal. Les fleurs de certaines orchidées (ophrys-mouche, ophrys-bourdon, etc.) ressemblent à s'y méprendre à des femelles de bourdons, de mouches ou d'abeilles ; les insectes mâles viennent en vue de s'accoupler avec ces leurres et transportent le pollen.
ZOOLOGIELa reproduction est l'ensemble des processus biologiques et comportementaux par lesquels les êtres vivants perpétuent leur espèce ; elle présente chez les animaux des aspects très variés.La reproduction asexuéeIl existe d'abord une reproduction (ou multiplication) asexuée, qui ne fait donc pas appel à la sexualité. Elle s'observe chez certains animaux peu évolués et se subdivise en deux possibilités : la scissiparité et le bourgeonnement. La scissiparité consiste en une division d'un spécimen, qui aboutit à… une multiplication. Les planaires (vers plats de l'embranchement des plathelminthes) peuvent s'étirer et se séparer en deux moitiés : une postérieure et une antérieure, l'une et l'autre reconstituant ensuite un individu entier.Le bourgeonnement est, par exemple, le fait de l'hydre d'eau douce. Sur un spécimen de ce petit animal en forme de sac vont bourgeonner des individus fils : ceux-ci grandissent et se séparent du sujet qui leur a donné naissance. Parfois, reproduction sexuée et multiplication asexuée alternent dans le cycle vital d'une espèce, comme chez la méduse.La reproduction sexuéeLa reproduction sexuée présente, elle aussi, deux grandes modalités : l'hermaphrodisme et le gonochorisme.L'hermaphrodismeIl consiste en la réunion des deux sexes chez le même individu. Ce dernier possède alors naturellement des organes génitaux mâle et femelle. Le ténia, la sangsue, le lombric, l'escargot, la limace sont hermaphrodites. Mais, contrairement à ce que l'on pourrait penser, à quelques exceptions près (le ténia), les animaux hermaphrodites doivent toujours se reproduire deux à deux, l'un jouant le rôle du mâle et l'autre de la femelle, ou chacun jouant les deux rôles en même temps.Chez certains vertébrés, une situation se rapprochant de l'hermaphrodisme peut exister : il s'agit de l'intersexualité. Dans ce cas, l'animal passe progressivement d'un sexe à l'autre. Les crépidules, des petits mollusques vivant empilés les uns sur les autres, changent ainsi de sexe avec l'âge. Des poissons (lamproies, anguilles, girelles, mérous) évoluent également, devenant mâles en vieillissant ou sous l'influence de la vie sociale.Le gonochorismeGénéralement, les animaux sont gonochoriques, c'est-à-dire qu'ils sont à sexes séparés. Mâle et femelle présentent des organes génitaux différents : les glandes génitales (ou gonades), qui produisent les gamètes, correspondent aux testicules chez le mâle et aux ovaires chez la femelle. La fécondation de l'ovule (gamète femelle) par un spermatozoïde (gamète mâle) donnera un œuf (ou zygote), point de départ d'un nouvel individu. La fécondation peut être interne et s'effectuer lors d'un accouplement (ou copulation), le plus souvent à l'aide d'organes particuliers. Chez les groupes aquatiques, elle est le plus souvent externe.Le développementUne faible proportion d'animaux assurent le développement des petits dans les voies génitales de la mère et mettent bas des jeunes totalement constitués. Ces espèces sont dites « vivipares ». Ce sont, bien sûr, les mammifères (sauf les monotrèmes), des poissons (tels que certains requins), et quelques autres espèces comme des scorpions. L'immense majorité des espèces sont « ovipares », c'est-à-dire qu'elles pondent des œufs qui éclosent après une période d'incubation. Une situation intermédiaire existe : la plupart des vipères, par exemple, sont dites « ovovivipares », car leurs œufs éclosent juste lors de la ponte.ComportementsLa fécondation est souvent précédée ou accompagnée de rites compliqués : les parades nuptiales.Les rites nuptiauxIls sont particulièrement spectaculaires chez les oiseaux, car, chez eux, le dimorphisme sexuel est souvent prononcé. On appelle ainsi les différences d'aspect existant entre mâle et femelle. Chez beaucoup d'espèces d'oiseaux, le mâle est plus coloré que la femelle. La baudroie abyssale montre un dimorphisme disproportionné : la femelle mesure 1 m, contre 8 cm pour le mâle, qui vit en parasite sur elle.Lors de la parade, le mâle se met en valeur et adopte toute une série de postures stéréotypées. Dans quelques cas, il offre un « cadeau » (une brindille, une plume, un caillou…) à la femelle. Il peut aussi y avoir des combats entre mâles pour la possession des femelles (chez les cerfs, par exemple).La nidificationChez de très nombreux animaux, la reproduction est associée à la construction d'un nid (nidification). Celle-ci est très variée chez les insectes : nids maçonnés (termitières, fourmilières), terriers, nids creusés dans le bois, etc. Chez les poissons, le nid de l'épinoche est tissé de plantes aquatiques. Les plus connus, les nids des oiseaux, ont typiquement une forme de coupe, comme ceux du merle ou du pinson. D'autres sont en boule (tisserins), ou maçonnés (tels ceux des hirondelles), ou creusés dans les troncs d'arbres ou les sablières. D'autres encore sont installés sur le sol, parfois réduits à un simple creux. Nombre de mammifères creusent des terriers ; d'autres, comme l'écureuil ou le loir, s'aménagent un nid, tandis que le castor se construit une hutte.
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