rente

nom féminin
(latin populaire rendita, du latin classique reddita, choses rendues) Revenu périodique, non obtenu par le travail, contrepartie du droit du propriétaire d'user de sa terre (rente foncière) ou provenant d'une ressource rare (rente pétrolière) ; supplément de rémunération qui, par suite des circonstances, d'une conjoncture particulière, etc., s'ajoute à la rémunération normale d'un (ou des) facteur(s) de la production.
Emprunt d'État à long ou moyen terme négociable en Bourse.
Allocation régulière versée au titre de la législation concernant les accidents du travail.
Familier. Personne ou chose dont on tire un profit régulier.
Rente amortissable, emprunt d'État dont a été fixée la date de remboursement.
Rente perpétuelle, emprunt d'État dont la date de remboursement n'est pas fixée.
Rente de situation, profit tiré du seul fait que l'on dispose d'une situation protégée ou bien placée.

On doit à Ricardo une célèbre théorie sur la rente foncière. Elle se fonde sur le fait que les produits de la terre ont une valeur correspondant au coût en travail nécessaire pour les obtenir sur les terres les moins fertiles qu'il faut cultiver pour satisfaire la demande. Les terrains plus fertiles, dont les coûts de production sont plus bas, rapportent donc un surplus, qu'il qualifie de « rente ».La théorie de la rente foncière a été étendue et généralisée à d'autres situations : terrains urbains prenant de la valeur avec l'accroissement de la population des villes, privilège dû à la nature des choses et non au travail du producteur. Certaines de ces rentes, qui ne sont pas absolument indépendantes de la volonté de l'entrepreneur (choix de l'emplacement, emploi de main-d'œuvre plus compétente, etc.), sont appelées « quasi-rentes ».
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