polder
nom masculin
(néerlandais polder) Terre gagnée sur la mer, plus rarement sur des eaux intérieures (lacs, marais, etc.), endiguée, drainée et mise en valeur.
Sol de polder, sol des milieux tourbeux littoraux, gagnés sur la mer par endiguement. (Ce sont des sols initialement salins, riches en sulfures, composés très réducteurs, à la fois influencés par une nappe salée, et totalement privés d'oxygène. Par drainage après endiguement et lavage, ces sols deviennent fertiles, mais les risques d'acidification peuvent se manifester fortement au cours de l'évolution, par oxydation des sulfures en sulfates. Ces sols de polders ont des parentés avec les sols plus minéraux des mangroves tropicales.)
GÉOGRAPHIELes polders posent de délicats problèmes de mise en valeur. Le dessalement des atterrissements littoraux endigués s'effectue rapidement dans les climats humides, sous l'action de la végétation et de l'eau de pluie (un an dans le Wash [Angleterre] suffit pour préparer une prairie). Dans les polders marins asséchés par pompage, la mise à sec n'est effectuée qu'après transformation de l'ancienne étendue d'eau salée en lac d'eau douce, et un drainage profond, effectué par des fossés rapprochés, facilite l'évacuation des eaux chargées de sel. Divers procédés sont utilisés pour ameublir et améliorer le sol : le défonçage des horizons supérieurs, qui permet de faire remonter des particules d'argile ; la plantation d'espèces à racines profondes et l'ensemencement en bactéries des premières cultures pour accélérer le développement de la vie microbienne. Enfin, la lutte antipaludéenne a toujours été associée à la poldérisation.Le drainage des eaux infiltrées à travers les digues et les écluses, et des eaux de pluie en excès se fait par un réseau de fossés et de rigoles aboutissant à des collecteurs. Dans les cas les plus simples, l'évacuation est assurée à travers une vanne à clapets (à marée basse par exemple), mais, le plus souvent, le pompage – par moulins à vent, autrefois, puis par pompes à moteurs Diesel ou électriques – permet de diriger le trop-plein dans des plans d'eau servant de réservoirs. De tels plans d'eau servent aussi, en période sèche, à l'alimentation en eau douce, par utilisation, en sens inverse, du réseau de fossés et des canaux de drainage. En dehors des Pays-Bas, des polders ont été aménagés notamment en France (anciens marais côtiers de Vendée, de Saintonge, des Flandres, etc.), en Italie (Toscane, Latium, Vénétie), en Espagne (Andalousie), au Portugal, au Japon, en Égypte, etc.
(néerlandais polder) Terre gagnée sur la mer, plus rarement sur des eaux intérieures (lacs, marais, etc.), endiguée, drainée et mise en valeur.
Sol de polder, sol des milieux tourbeux littoraux, gagnés sur la mer par endiguement. (Ce sont des sols initialement salins, riches en sulfures, composés très réducteurs, à la fois influencés par une nappe salée, et totalement privés d'oxygène. Par drainage après endiguement et lavage, ces sols deviennent fertiles, mais les risques d'acidification peuvent se manifester fortement au cours de l'évolution, par oxydation des sulfures en sulfates. Ces sols de polders ont des parentés avec les sols plus minéraux des mangroves tropicales.)
GÉOGRAPHIELes polders posent de délicats problèmes de mise en valeur. Le dessalement des atterrissements littoraux endigués s'effectue rapidement dans les climats humides, sous l'action de la végétation et de l'eau de pluie (un an dans le Wash [Angleterre] suffit pour préparer une prairie). Dans les polders marins asséchés par pompage, la mise à sec n'est effectuée qu'après transformation de l'ancienne étendue d'eau salée en lac d'eau douce, et un drainage profond, effectué par des fossés rapprochés, facilite l'évacuation des eaux chargées de sel. Divers procédés sont utilisés pour ameublir et améliorer le sol : le défonçage des horizons supérieurs, qui permet de faire remonter des particules d'argile ; la plantation d'espèces à racines profondes et l'ensemencement en bactéries des premières cultures pour accélérer le développement de la vie microbienne. Enfin, la lutte antipaludéenne a toujours été associée à la poldérisation.Le drainage des eaux infiltrées à travers les digues et les écluses, et des eaux de pluie en excès se fait par un réseau de fossés et de rigoles aboutissant à des collecteurs. Dans les cas les plus simples, l'évacuation est assurée à travers une vanne à clapets (à marée basse par exemple), mais, le plus souvent, le pompage – par moulins à vent, autrefois, puis par pompes à moteurs Diesel ou électriques – permet de diriger le trop-plein dans des plans d'eau servant de réservoirs. De tels plans d'eau servent aussi, en période sèche, à l'alimentation en eau douce, par utilisation, en sens inverse, du réseau de fossés et des canaux de drainage. En dehors des Pays-Bas, des polders ont été aménagés notamment en France (anciens marais côtiers de Vendée, de Saintonge, des Flandres, etc.), en Italie (Toscane, Latium, Vénétie), en Espagne (Andalousie), au Portugal, au Japon, en Égypte, etc.
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