océanographie

nom féminin Ensemble des études et recherches effectuées sur la partie du globe terrestre recouverte par les mers : c'est-à-dire la masse des eaux, le sol et le sous-sol marins et les zones limites des mers (surface et littoral).

IntroductionL'océanographie est l'exemple même d'une science qui se définit non par son objet mais par le milieu qu'elle étudie. Elle entretient des liens très étroits avec de nombreuses disciplines scientifiques ; ainsi est-elle tour à tour physique ou biologie, chimie ou géologie, selon le domaine qu'elle étudie ou les méthodes qu'elle utilise. Mais elle garde une profonde unité, qu'elle tire du lien créé par la mer entre tous les éléments, vivants ou inanimés, qui sont enveloppés, recouverts ou transportés par elle.L'océanographie fut à l'origine, l'apanage des marins, et son histoire s'est confondue pendant des siècles avec celle de la navigation. La science océanographique s'est réellement organisée à partir du XIXe s. La campagne océanographique du « Challenger » (1872-1876) est souvent retenue comme point de départ de la recherche océanographique moderne. Très vite, les grandes nations maritimes créent des laboratoires, mettent sur pied des campagnes à la mer, et le besoin de normaliser les méthodes, de coordonner les programmes et de confronter les résultats amène la création d'organismes internationaux.La biologie marine a été le précurseur des recherches marines dans les pays développés. En France, ces recherches se sont développées sur le littoral métropolitain dès le XIXe s. Le premier laboratoire strictement marin créé en France fut en 1859 le laboratoire de biologie et de physiologie marine de Concarneau. Il fut suivi en 1863 par la station biologique d'Arcachon, puis en 1872 par la station biologique de Roscoff.Océanographie et océanologieQuand deux plaques divergent, des roches profondes en fusion remontent et se solidifient à la frontière des deux plaques : c'est ce qui se produit dans les rifts sur les dorsales océaniques ; quand deux plaques se rapprochent, il y a compression et plongée d'une plaque sous l'autre : c'est ce qui se produit dans les fosses océaniques. Le glissement entre deux plaques entraîne des séismes et la formation de structures allongées appelées zones de fracture.L'analyse des mouvements relatifs entre les plaques, en remontant l'échelle géologique, permet de comprendre les évolutions des différents océans et des continents qui les bordent. En effet les fonds océaniques, en raison de leur renouvellement, sont jeunes, beaucoup plus jeunes que les continents. Les échantillons les plus anciens, prélevés dans ces fonds par carottages ou forages, sont âgés de 160 millions d'années, alors que la planète a plus de 4 milliards d'années. Des océans disparus ont laissé des fragments de leurs fonds dans les blocs continentaux, sous forme de chaînes de montagnes, alors que le reste a été réabsorbé dans le manteau visqueux.De la connaissance très récente des fonds marins, du cycle de vie de l'océan, nous retirons les éléments qui nous permettent progressivement de connaître et de comprendre le fonctionnement de notre planète.L'océanographie spatialeDu fait de leur aptitude au stockage, au transport et à l'échange (avec l'atmosphère) de matière et d'énergie, les océans jouent un rôle déterminant dans les phénomènes climatiques. La compréhension des mécanismes mis en jeu passe notamment par une description des océans : courants, marées, houle, vagues, température, etc. Des données sur ces phénomènes doivent être recueillies de façon régulière sur de longues périodes et sur l'ensemble du Globe. Pour y aider, le satellite a pour lui des atouts importants : couverture dense et synoptique, à l'échelle planétaire, pendant des années, répétitivité des mesures, rapidité de la collecte et de la diffusion des résultats, etc. Lui seul est capable de fournir aux scientifiques le flux d'informations nécessaire à la mise au point des modèles mathématiques visant à rendre compte de la circulation atmosphérique générale.Un satellite océanographique sert donc de plate-forme d'observation à divers instruments (altimètre, radiomètre, radar imageur, etc.) grâce auxquels on peut déterminer la température de surface de l'eau, la vitesse du vent sur la mer, l'étendue et l'âge des glaces océaniques, la teneur de l'atmosphère en vapeur d'eau et en eau liquide, la hauteur des vagues, etc. Néanmoins, comme ces données ne concernent que la surface des océans, des mesures complémentaires in situ demeurent indispensables, par exemple au moyen de navires spécialisés, de bouées dérivantes (dont les informations peuvent, elles aussi, être collectées par satellite), de courantomètres, de bouées immergées en profondeur, de mesures électromagnétiques du fond de mer et de sondages acoustiques.L'observation des océans depuis l'espace a commencé véritablement en 1978 avec le lancement, par les États-Unis, de Seasat 1, le premier satellite océanographique. Depuis, l'océanographie spatiale s'est beaucoup développée avec des programmes tels que ERS (Europe), Topex-Poséidon (États-Unis-France), Radarsat (Canada), Adeos (Japon), Envisat (Europe), Jason (France-États-Unis), etc.
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