oasis

nom féminin
(bas latin Oasis, du grec Oasis, d'origine égyptienne) Îlot de terrain, apte à la végétation et à l'habitation humaine, situé au milieu d'espaces désertiques et dont l'existence est généralement liée à la présence de l'eau amenée par conduites (à partir de secteurs plus humides) ou par puits (nappe souterraine). Zone fertile dans une étendue de terrains arides. Tout lieu, toute situation qui offre une détente, un repos, qui se présente comme une exception au milieu de ce qui est désordre, trouble, etc. : Une oasis de fraîcheur dans une ville surchauffée.

GÉOGRAPHIEDans l'imagerie populaire, l'oasis est souvent prise comme le symbole du havre, de l'île, du lieu accueillant au sein d'un monde hostile, mais ce symbolisme repose sur une image du passé. Les oasis se sont étendues, ont beaucoup changé et présentent aujourd'hui des physionomies très diverses.Le nom grécisé d'« oasis », appliqué d'abord par les Égyptiens, puis par Hérodote, aux masses de verdures perdues dans le désert Libyque à l'O. du. Nil, est donné aujourd'hui à tous les points de la planète où existent, au milieu de déserts, des cultures de sédentaires. .Les oasis qui correspondent le mieux à l'image classique sont les petites oasis sahariennes depuis longtemps exploitées, entourées par le désert et qui, par leur végétation touffue, donnent une impression de luxuriance. L'eau utilisée ici vient parfois de petits cours d'eau issus de la montagne (vallée du Draa, au Maroc), le plus souvent de sources abondantes (Djerid, en Tunisie) ou de nappes phréatiques exploitées par des puits (Mzab, en Algérie), voire des conduites, parfois très longues, dites foggaras au Sahara. On distingue plusieurs strates cultivées superposées: les palmiers-dattiers, les arbres fruitiers tels que les figuiers et les abricotiers, enfin les cultures au sol telles que les céréales, la luzerne, les fèves, les piments et les courges.La densité est forte. L'habitat est groupé et les maisons, construites en terre, ont une architecture caractéristique. Avec la modernisation et l'apport de nouvelles ressources liées à l'émigration vers l'Europe et les zones d'exploitation pétrolière, les systèmes d'irrigation ne sont plus entretenus et nombre de jardins sont aujourd'hui abandonnésDans les oasis, également anciennes, situées le long des cours d'eau allogènes qui traversent les déserts chauds (Nil, Tigre, Euphrate, Indus), le paysage est comparable, mais l'agriculture est généralement moins intensive et la population moins dense. Les arbres sont moins nombreux et les céréales occupent plus de place. Les motopompes sont fréquemment utilisées. Dans ces oasis, qui peuvent s'étendre sur de grandes distances sans interruption, les processus de modernisation agricole et d'urbanisation sont encore plus accentués.Dans les « oasis froides » d'Afghanistan et du Turkestan chinois, le paysage est particulier car l'hiver est rigoureux. Les palmiers-dattiers sont absents et les autres arbres fruitiers peu nombreux; les arbres les plus communs sont les peupliers. L'irrigation sert ici à faire pousser des céréales essentiellement. La densité de population est modérée.Quant aux oasis de création récente, elles présentent des aspects encore différents. Dans les régions arides des États-Unis (Arizona, Nouveau-Mexique), d'importants travaux ont permis l'installation de vastes périmètres irrigués modernes utilisant surtout l'irrigation par aspersion et dont les pièces maîtresses sont les grands barrages le long des cours d'eau, spécialement le rio Colorado, et des canaux d'irrigation bétonnés longs de plusieurs centaines de kilomètres. Les travaux ont servi à développer des cultures spéculatives, comme les agrumes et les primeurs, pour les marchés d'Amérique du Nord. Les exploitations sont grandes, l'habitat est dispersé et le parcellaire est géométrique.Les mêmes techniques ont été utilisées ailleurs grâce à une politique hydraulique très poussée, en particulier en Égypte, en Iraq, au Turkménistan, en Ouzbékistan et au Pakistan. De grands ouvrages ont été construits depuis deux ou trois décennies, dont le plus connu est le gigantesque barrage d'Assouan sur le Nil. Les périmètres irrigués ont pu être ainsi étendus considérablement. On retrouve ici la géométrie des parcelles et des canaux d'irrigation, mais l'agriculture est plus diversifiée et les systèmes agraires sont variés. Cultures vivrières et cultures commerciales sont mélangées: les principales sont les céréales et le coton.L'exemple le plus remarquable de ces nouveaux périmètres irrigués est celui des vastes champs circulaires créés en plein désert, en Libye et surtout en Arabie, avec les systèmes à pivot central distribuant de l'eau venue des profondeurs grâce à des forages, et servant à produire du blé et des légumes. On est ici très loin de l'image traditionnelle des oasis.
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