nationalisme
nom masculin Mouvement politique d'individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent et qui peuvent vouloir se doter d'un État souverain.
Théorie politique qui affirme la prédominance de l'intérêt national par rapport aux intérêts des classes et des groupes qui constituent la nation ou par rapport aux autres nations de la communauté internationale.
Le nationalisme a incité les peuples à former des États souverains ou à revendiquer leur indépendance.
Du sentiment national à l'État-nationEn Europe occidentale, le sentiment national – qui s'est développé avec la mise en place d'États centralisés, engagés dans un processus d'unification territoriale, économique et linguistique – s'est réalisé en opposition au régime féodal et à la suite de guerres menées contre d'autres États rivaux, également en voie d'édification. Ainsi, aux allégeances traditionnelles (seigneurie, communauté religieuse) est venue se superposer puis se substituer l'allégeance au souverain, puis à l'État, progressivement considéré comme la représentation de la communauté nationale.Les citoyens d'un État-nation forment un peuple ou un ensemble de populations vivant sur un même territoire et se reconnaissant comme ressortissant essentiellement d'un pouvoir souverain, qui émane d'eux et qui les exprime. L'État-nation est devenu l'organisation fondamentale de la vie politique moderne et contemporaine. Il apparaît avec la Restauration anglaise de 1689 et s'affirme avec la Révolution américaine de 1776 et la Révolution française de 1789.Les mouvements de libération nationaleAux XIXe et XXe s., de nombreux mouvements nationalistes sont menés par des peuples voulant se libérer de la tutelle étrangère qui leur est imposée. Dans l'Europe du XIXe s., le nationalisme culturel, visant à encourager l'étude de la langue et la production littéraire et artistique de la communauté, précède souvent les revendications politiques. Les aspirations à la libération nationale sont au cœur des révolutions de 1848.Cependant, si les Grecs et les autres peuples balkaniques ont pu se libérer de la tutelle des Turcs ottomans, les Irlandais (partiellement) de la domination britannique, si l'Italie et l'Allemagne sont parvenus à réaliser leur unité politique, le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (autodétermination) n'est généralisé en Europe qu'après la Première Guerre mondiale.Dans les empires coloniaux, le nationalisme anime les mouvements de libération nationale qui encadrent les luttes pour l'indépendance. La décolonisation entraîne partout la formation de nouveaux États-nations dans le tiers-monde.À la fin des années 1980, c'est ce même processus nationaliste qui agite à nouveau certains peuples européens appartenant à des États fédéraux dont ils vont se séparer (U.R.S.S., Yougoslavie).Le nationalisme réactionnaireIl existe un autre type de nationalisme, qui tend à se développer dans des États dont l'unité politique est depuis longtemps réalisée. Ce nationalisme se réclame des valeurs de la tradition (la famille, la terre, les ancêtres) et de la morale patriotique. Le sentiment national se mobilise alors pour conserver ce qui fait la grandeur de la nation et pour s'opposer à des changements importants. Ce nationalisme, hostile à tout ce qui pourrait porter atteinte à ce qui lui semble être l'essence de la nation, peut devenir xénophobe ou raciste.
Théorie politique qui affirme la prédominance de l'intérêt national par rapport aux intérêts des classes et des groupes qui constituent la nation ou par rapport aux autres nations de la communauté internationale.
Le nationalisme a incité les peuples à former des États souverains ou à revendiquer leur indépendance.
Du sentiment national à l'État-nationEn Europe occidentale, le sentiment national – qui s'est développé avec la mise en place d'États centralisés, engagés dans un processus d'unification territoriale, économique et linguistique – s'est réalisé en opposition au régime féodal et à la suite de guerres menées contre d'autres États rivaux, également en voie d'édification. Ainsi, aux allégeances traditionnelles (seigneurie, communauté religieuse) est venue se superposer puis se substituer l'allégeance au souverain, puis à l'État, progressivement considéré comme la représentation de la communauté nationale.Les citoyens d'un État-nation forment un peuple ou un ensemble de populations vivant sur un même territoire et se reconnaissant comme ressortissant essentiellement d'un pouvoir souverain, qui émane d'eux et qui les exprime. L'État-nation est devenu l'organisation fondamentale de la vie politique moderne et contemporaine. Il apparaît avec la Restauration anglaise de 1689 et s'affirme avec la Révolution américaine de 1776 et la Révolution française de 1789.Les mouvements de libération nationaleAux XIXe et XXe s., de nombreux mouvements nationalistes sont menés par des peuples voulant se libérer de la tutelle étrangère qui leur est imposée. Dans l'Europe du XIXe s., le nationalisme culturel, visant à encourager l'étude de la langue et la production littéraire et artistique de la communauté, précède souvent les revendications politiques. Les aspirations à la libération nationale sont au cœur des révolutions de 1848.Cependant, si les Grecs et les autres peuples balkaniques ont pu se libérer de la tutelle des Turcs ottomans, les Irlandais (partiellement) de la domination britannique, si l'Italie et l'Allemagne sont parvenus à réaliser leur unité politique, le principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (autodétermination) n'est généralisé en Europe qu'après la Première Guerre mondiale.Dans les empires coloniaux, le nationalisme anime les mouvements de libération nationale qui encadrent les luttes pour l'indépendance. La décolonisation entraîne partout la formation de nouveaux États-nations dans le tiers-monde.À la fin des années 1980, c'est ce même processus nationaliste qui agite à nouveau certains peuples européens appartenant à des États fédéraux dont ils vont se séparer (U.R.S.S., Yougoslavie).Le nationalisme réactionnaireIl existe un autre type de nationalisme, qui tend à se développer dans des États dont l'unité politique est depuis longtemps réalisée. Ce nationalisme se réclame des valeurs de la tradition (la famille, la terre, les ancêtres) et de la morale patriotique. Le sentiment national se mobilise alors pour conserver ce qui fait la grandeur de la nation et pour s'opposer à des changements importants. Ce nationalisme, hostile à tout ce qui pourrait porter atteinte à ce qui lui semble être l'essence de la nation, peut devenir xénophobe ou raciste.
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