natalité

nom féminin
(de natal) Phénomène de la naissance considéré du point de vue du nombre : Une politique de natalité.
Rapport entre le nombre d'enfants nés vivants et l'effectif de la population dans un lieu donné et pendant une période déterminée.

Le taux brut de natalitéIl est généralement calculé sur une période d'un an pour une population de 1 000 personnes. De nombreux facteurs biologiques, socio-économiques et culturels influent sur la faculté de procréer : les caractéristiques de la nuptialité en particulier (intensité, précocité) sont un facteur important de différenciation, dans la mesure où, dans la plupart des civilisations, les naissances légitimes forment l'essentiel du mouvement de natalité. De même, l'espacement moyen des naissances est variable selon les populations, lié à divers particularismes socioculturels (durées d'allaitement au sein, interdits sexuels postnatals, etc.). En Europe occidentale, la baisse de la natalité s'est amorcée au XIXe s. (au XVIIIe s. pour la France) et ce mouvement s'est poursuivi, notamment depuis le milieu du XXe s., en raison du développement de la contraception médicale. Malgré la baisse amorcée des taux de fécondité dans certains pays du tiers-monde, les dynamiques de population sont très contrastées entre les pays industrialisés et les pays en développement.La natalité dans les pays développésLes pays développés, dans leur grande majorité, sont entrés dans la dernière phase de la transition démographique, caractérisée par une faible natalité et une faible mortalité, leur natalité ayant commencé à diminuer à différentes dates selon les pays. Dans le cas de la France, depuis le milieu du XIXe s., la baisse de la natalité a été quasi ininterrompue. Le taux de natalité était de 27,5 ‰ vers 1850, 20,6 ‰ vers 1900 et 15,7 ‰ pour la période 1931-1939. Après le « baby-boom » de l'immédiat après-guerre (20,9 ‰ en 1946-1950), le taux de natalité se maintient à hauteur de 17 à 18 ‰ jusqu'en 1970, pour fléchir ensuite nettement (13,6 ‰ en 1976). En 2002 il est de 12,8 ‰. Cependant, le solde naturel de la France (763 000 naissances et 540 000 décès en 2002) est positif. Les autres pays de l'Europe se situent à des niveaux légèrement inférieurs (Pays-Bas, Grande-Bretagne, Belgique) ou très nettement plus bas, entre 8 ‰ et 9 ‰ (Allemagne, Italie, Russie, Ukraine). Le Japon se situe à un niveau comparable (9,2 ‰). Pour tous ces pays, la part relative de la population âgée s'accroît très sensiblement. À l'opposé, les États-Unis, avec un taux de natalité de 14,5 ‰, sont en tête des pays développés, suivis par l'Irlande, et l'Australie.La natalité dans les pays en développementDans les pays en développement, les taux de natalité peuvent atteindre 55 ‰. Ce sont les pays africains qui ont les taux les plus élevés : plus de 30 ‰ pour 43 pays sur les 53 que compte le continent africain, 6 d'entre eux dépassant les 50 ‰. Il s'agit probablement des taux les plus élevés jamais observés. Plusieurs facteurs y concourent : l'âge au mariage est précoce, les traditions culturelles et religieuses valorisent la fécondité, les progrès sanitaires, sociaux et alimentaires ont fait reculer la mortalité des femmes et des jeunes enfants, la planification familiale est quasiment inexistante. La troisième phase de la transition démographique n'est pas encore amorcée. Appartiennent aussi à ce groupe les pays asiatiques où l'islam est influent, le Pakistan et l'Arabie saoudite par exemple. Pour une cinquantaine de pays d'Asie et d'Amérique du Sud, la phase de la baisse de natalité a commencé, et leur taux de natalité se situe entre 15 ‰ et 25 ‰. En ce qui concerne les deux pays les plus peuplés du monde, l'Inde a un taux de natalité de 23,8 ‰ et la Chine un taux de 14,5 ‰, obtenu par une politique très coercitive.
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