monnaie
nom féminin
(latin moneta, de Moneta, surnom donné à Junon) Pièce de métal frappée par l'autorité souveraine pour servir à la mesure des valeurs, aux échanges, à l'épargne : Monnaie d'or, d'argent, de cuivre.
Tout instrument légal ayant les mêmes fonctions : Monnaie de papier. Monnaie de compte. MONNAIES NUMISMATIQUE
Unité monétaire de tel ou tel pays : Le yen est la monnaie japonaise.
Ensemble de pièces ou de billets de faible valeur : Petite monnaie. Je n'ai pas de monnaie sur moi.
Différence entre la somme effectivement payée en argent liquide et la somme exacte due : Rendre la monnaie.
Équivalent de la valeur d'une coupure, d'une pièce en coupures ou en pièces de moindre valeur : Vous auriez la monnaie de 200 euros ? Faire de la monnaie.
Battre monnaie, fabriquer, émettre de la monnaie.
Hôtel de la Monnaie ou des Monnaies, ou simplement Monnaie, atelier où l'on fabrique la monnaie.
Monnaie blanche, autrefois, pièce d'argent.
Monnaie centrale, émise par la banque centrale d'un pays.
Monnaie décriée, monnaie qui, dans son pays d'émission, n'a plus cours forcé et qui, sous ce rapport, est assimilée à la plupart des monnaies étrangères.
Monnaie d'échange, ce qui, dans une négociation, peut permettre d'obtenir quelque chose de la partie adverse au nom de la réciprocité.
Monnaie des médailles, atelier où l'on fabrique des médailles.
Familier. Passer, envoyer la monnaie, invite à donner de l'argent.
Payer en monnaie de singe, se moquer au lieu de payer.
Rendre à quelqu'un la monnaie de sa pièce, user de représailles à son égard, lui rendre la pareille.
Un bien d'échangeL'origine du terme « monnaie » vient du nom de la déesse romaine Juno Moneta, car c'est dans les dépendances de son temple que les Romains avaient installé un atelier pour frapper les deniers de l'Empire. La monnaie se définit essentiellement comme un bien d'échange et n'a donc pas de valeur d'usage, comme un bien de consommation. Elle rend possible le bon déroulement des transactions à l'intérieur d'une communauté de paiement, qui s'identifie historiquement à l'État-nation. Cependant, certaines monnaies exercent un rayonnement qui dépasse le cadre purement national. Ainsi, le dollar américain est à la fois une monnaie nationale, qui circule sur le territoire des États-Unis, et une monnaie très largement utilisée pour les paiements internationaux. Quant à l'euro, il s'impose comme monnaie unique aux pays de l'Union européenne qui l'ont adopté.Lexique de la monnaieLes fonctions de la monnaiePour le philosophe grec Aristote (384-322 avant J.-C.), la monnaie remplit trois fonctions dans un système économique : être un intermédiaire dans les échanges, être un instrument de mesure de la valeur et être un instrument de réserve de valeur.La monnaie comme intermédiaire dans les échangesLa monnaie remplace le troc, au fur et à mesure du développement matériel des sociétés. C'est-à-dire qu'à l'échange direct de biens les uns contre les autres se substitue un processus où les biens sont échangés contre de la monnaie, qui, à son tour, permet d'acheter d'autres biens. Par exemple, un artisan vend le fruit de son travail contre une certaine quantité de monnaie, qui lui servira à acheter les biens qu'il ne produit pas et qui lui font défaut. C'est à partir du moment où une société se modernise et évolue vers une plus grande division du travail que la monnaie tend à se substituer au régime du troc.La monnaie comme instrument de mesure de la valeurLa monnaie permet de comparer la valeur de biens et de services de nature hétérogène. Elle concourt ainsi à l'apparition d'un système de prix qui autorise le calcul économique en éclairant les différents agents dans leurs stratégies individuelles ou collectives. Un consommateur déterminera le niveau de ses dépenses à la hauteur de son pouvoir d'achat. Un entrepreneur recrutera de nouveaux collaborateurs, ou se procurera de nouveaux biens d'équipement, en fonction de ses résultats financiers et de ses prévisions de vente. Un ministre du Budget définira le niveau des dépenses publiques à partir du montant des recettes fiscales attendues. Sans monnaie, le calcul économique est impossible. À cet égard, la monnaie est un des facteurs de la croissance et du développement économique.La monnaie comme instrument de réserve de valeurUn agent économique détenteur d'une certaine somme de monnaie peut ne pas la consacrer à des dépenses de consommation immédiate, mais la conserver en vue d'une consommation ultérieure ou afin de pouvoir faire face à une dépense imprévue. Contrairement aux biens réels qui se dégradent, la monnaie résiste au temps. Seulement, cette opération d'épargne repose sur la permanence de la valeur de la monnaie. Pour jouer ce rôle d'instrument de réserve de valeur, la monnaie doit conserver son pouvoir d'achat par rapport à l'économie réelle (production des biens et des services). La valeur de la monnaie doit donc rester stable et ne pas subir de dépréciation de nature inflationniste. Cette dernière fonction participe également à la croissance et au développement économique dans la mesure où l'épargne, indispensable au financement de l'investissement, reconduit les conditions de la production et donc de la consommation future.Les formes de la monnaieLes transactions quotidiennes se font à l'intérieur de chaque nation grâce à une monnaie ayant cours légal (euro, dollar, yen). Cependant, la consommation domestique ne se réduit pas à l'achat de la seule production nationale, étant donné que biens et services circulent au niveau international. Comment l'échange entre opérateurs appartenant à différents États, et donc utilisateurs de monnaies différentes, peut-il se conclure ? En l'absence d'une monnaie internationale, le paiement des échanges entre partenaires commerciaux de pays différents s'effectue grâce à des opérations de change, c'est-à-dire à la transformation d'une certaine quantité de monnaie en une autre quantité de monnaie, libellée en une devise différente de la précédente.Les opérations de change peuvent résulter soit de réglementations issues d'accords internationaux – comme ce fut le cas du Système monétaire international (SMI) de 1944 à 1976 –, soit de la libre confrontation de l'offre et de la demande de devises sur le marché des changes.Changes fixes et changes flottantsLe change des monnaies rend nécessaire l'adoption d'un régime de change. Il existe schématiquement deux régimes de change : les changes fixes et les changes flottants. Dans le cadre d'un régime de changes fixes, comme l'était celui de Bretton Woods (), chaque monnaie nationale est définie par rapport à un étalon de référence, qui peut être l'or ou une devise clé comme le dollar. Les autorités monétaires de chaque État, c'est-à-dire le gouvernement et la banque centrale, déterminent sous la forme d'un taux fixe, appelé également « parité », la valeur de la monnaie nationale par rapport à l'étalon qui sert de référence. Afin d'opérer la conversion d'une devise en une autre devise, il suffit de comparer leur rapport respectif à l'étalon de référence. Les changes fixes ont été préférés par des nations qui rattachent leur monnaie à une devise clé de l'espace monétaire international. Ainsi le real, la monnaie brésilienne, est rattaché au dollar américain. De même, les monnaies des pays du Golfe s'alignent sur la devise américaine, dans la mesure où leurs exportations d'hydrocarbures, libellées en dollars, constituent l'essentiel de leurs ressources.Dans le cadre d'un régime de taux de change flottants – tel que celui qui fut instauré par les accords de Kingston (Jamaïque) en 1976 –, il n'existe plus de parité officielle. Le cours de chaque devise est déterminé spontanément par les rapports entre l'offre et la demande sur le marché des changes. Plus une devise est réclamée par les opérateurs internationaux, plus son cours tend à augmenter. Plus une monnaie est offerte sur le marché des changes, plus son cours tend à baisser. Les changes flottants ont été adoptés par plus d'une quarantaine de nations, et notamment par les États-Unis, le Japon et le Royaume-Uni. Toutefois, les autorités monétaires et politiques interviennent indirectement dans la détermination du taux de change par une manipulation de certaines variables, telles que les taux d'intérêt.
MONNAIESLa fabrication des monnaies commence par la fonderie, qui donne des plaques ou des lingots ; le laminage à chaud, puis à froid, après fraisage, permet de les amener à l'épaisseur requise pour le découpage à la presse ; le cordonnage, qui refoule le métal sur le pourtour de la pièce, est suivi d'un recuit, du brillantage et de la frappe, moulage à l'état solide obtenu par deux coins en acier trempé imprimant la pièce maintenue par une virole.La fabrication des médailles s'effectue suivant les mêmes procédés généraux, avec frappe en virole ou frappe sans virole, la tranche, dans ce dernier cas, étant façonnée, après coup, au tour.
NUMISMATIQUE→ numismatique.
(latin moneta, de Moneta, surnom donné à Junon) Pièce de métal frappée par l'autorité souveraine pour servir à la mesure des valeurs, aux échanges, à l'épargne : Monnaie d'or, d'argent, de cuivre.
Tout instrument légal ayant les mêmes fonctions : Monnaie de papier. Monnaie de compte. MONNAIES NUMISMATIQUE
Unité monétaire de tel ou tel pays : Le yen est la monnaie japonaise.
Ensemble de pièces ou de billets de faible valeur : Petite monnaie. Je n'ai pas de monnaie sur moi.
Différence entre la somme effectivement payée en argent liquide et la somme exacte due : Rendre la monnaie.
Équivalent de la valeur d'une coupure, d'une pièce en coupures ou en pièces de moindre valeur : Vous auriez la monnaie de 200 euros ? Faire de la monnaie.
Battre monnaie, fabriquer, émettre de la monnaie.
Hôtel de la Monnaie ou des Monnaies, ou simplement Monnaie, atelier où l'on fabrique la monnaie.
Monnaie blanche, autrefois, pièce d'argent.
Monnaie centrale, émise par la banque centrale d'un pays.
Monnaie décriée, monnaie qui, dans son pays d'émission, n'a plus cours forcé et qui, sous ce rapport, est assimilée à la plupart des monnaies étrangères.
Monnaie d'échange, ce qui, dans une négociation, peut permettre d'obtenir quelque chose de la partie adverse au nom de la réciprocité.
Monnaie des médailles, atelier où l'on fabrique des médailles.
Familier. Passer, envoyer la monnaie, invite à donner de l'argent.
Payer en monnaie de singe, se moquer au lieu de payer.
Rendre à quelqu'un la monnaie de sa pièce, user de représailles à son égard, lui rendre la pareille.
Un bien d'échangeL'origine du terme « monnaie » vient du nom de la déesse romaine Juno Moneta, car c'est dans les dépendances de son temple que les Romains avaient installé un atelier pour frapper les deniers de l'Empire. La monnaie se définit essentiellement comme un bien d'échange et n'a donc pas de valeur d'usage, comme un bien de consommation. Elle rend possible le bon déroulement des transactions à l'intérieur d'une communauté de paiement, qui s'identifie historiquement à l'État-nation. Cependant, certaines monnaies exercent un rayonnement qui dépasse le cadre purement national. Ainsi, le dollar américain est à la fois une monnaie nationale, qui circule sur le territoire des États-Unis, et une monnaie très largement utilisée pour les paiements internationaux. Quant à l'euro, il s'impose comme monnaie unique aux pays de l'Union européenne qui l'ont adopté.Lexique de la monnaieLes fonctions de la monnaiePour le philosophe grec Aristote (384-322 avant J.-C.), la monnaie remplit trois fonctions dans un système économique : être un intermédiaire dans les échanges, être un instrument de mesure de la valeur et être un instrument de réserve de valeur.La monnaie comme intermédiaire dans les échangesLa monnaie remplace le troc, au fur et à mesure du développement matériel des sociétés. C'est-à-dire qu'à l'échange direct de biens les uns contre les autres se substitue un processus où les biens sont échangés contre de la monnaie, qui, à son tour, permet d'acheter d'autres biens. Par exemple, un artisan vend le fruit de son travail contre une certaine quantité de monnaie, qui lui servira à acheter les biens qu'il ne produit pas et qui lui font défaut. C'est à partir du moment où une société se modernise et évolue vers une plus grande division du travail que la monnaie tend à se substituer au régime du troc.La monnaie comme instrument de mesure de la valeurLa monnaie permet de comparer la valeur de biens et de services de nature hétérogène. Elle concourt ainsi à l'apparition d'un système de prix qui autorise le calcul économique en éclairant les différents agents dans leurs stratégies individuelles ou collectives. Un consommateur déterminera le niveau de ses dépenses à la hauteur de son pouvoir d'achat. Un entrepreneur recrutera de nouveaux collaborateurs, ou se procurera de nouveaux biens d'équipement, en fonction de ses résultats financiers et de ses prévisions de vente. Un ministre du Budget définira le niveau des dépenses publiques à partir du montant des recettes fiscales attendues. Sans monnaie, le calcul économique est impossible. À cet égard, la monnaie est un des facteurs de la croissance et du développement économique.La monnaie comme instrument de réserve de valeurUn agent économique détenteur d'une certaine somme de monnaie peut ne pas la consacrer à des dépenses de consommation immédiate, mais la conserver en vue d'une consommation ultérieure ou afin de pouvoir faire face à une dépense imprévue. Contrairement aux biens réels qui se dégradent, la monnaie résiste au temps. Seulement, cette opération d'épargne repose sur la permanence de la valeur de la monnaie. Pour jouer ce rôle d'instrument de réserve de valeur, la monnaie doit conserver son pouvoir d'achat par rapport à l'économie réelle (production des biens et des services). La valeur de la monnaie doit donc rester stable et ne pas subir de dépréciation de nature inflationniste. Cette dernière fonction participe également à la croissance et au développement économique dans la mesure où l'épargne, indispensable au financement de l'investissement, reconduit les conditions de la production et donc de la consommation future.Les formes de la monnaieLes transactions quotidiennes se font à l'intérieur de chaque nation grâce à une monnaie ayant cours légal (euro, dollar, yen). Cependant, la consommation domestique ne se réduit pas à l'achat de la seule production nationale, étant donné que biens et services circulent au niveau international. Comment l'échange entre opérateurs appartenant à différents États, et donc utilisateurs de monnaies différentes, peut-il se conclure ? En l'absence d'une monnaie internationale, le paiement des échanges entre partenaires commerciaux de pays différents s'effectue grâce à des opérations de change, c'est-à-dire à la transformation d'une certaine quantité de monnaie en une autre quantité de monnaie, libellée en une devise différente de la précédente.Les opérations de change peuvent résulter soit de réglementations issues d'accords internationaux – comme ce fut le cas du Système monétaire international (SMI) de 1944 à 1976 –, soit de la libre confrontation de l'offre et de la demande de devises sur le marché des changes.Changes fixes et changes flottantsLe change des monnaies rend nécessaire l'adoption d'un régime de change. Il existe schématiquement deux régimes de change : les changes fixes et les changes flottants. Dans le cadre d'un régime de changes fixes, comme l'était celui de Bretton Woods (), chaque monnaie nationale est définie par rapport à un étalon de référence, qui peut être l'or ou une devise clé comme le dollar. Les autorités monétaires de chaque État, c'est-à-dire le gouvernement et la banque centrale, déterminent sous la forme d'un taux fixe, appelé également « parité », la valeur de la monnaie nationale par rapport à l'étalon qui sert de référence. Afin d'opérer la conversion d'une devise en une autre devise, il suffit de comparer leur rapport respectif à l'étalon de référence. Les changes fixes ont été préférés par des nations qui rattachent leur monnaie à une devise clé de l'espace monétaire international. Ainsi le real, la monnaie brésilienne, est rattaché au dollar américain. De même, les monnaies des pays du Golfe s'alignent sur la devise américaine, dans la mesure où leurs exportations d'hydrocarbures, libellées en dollars, constituent l'essentiel de leurs ressources.Dans le cadre d'un régime de taux de change flottants – tel que celui qui fut instauré par les accords de Kingston (Jamaïque) en 1976 –, il n'existe plus de parité officielle. Le cours de chaque devise est déterminé spontanément par les rapports entre l'offre et la demande sur le marché des changes. Plus une devise est réclamée par les opérateurs internationaux, plus son cours tend à augmenter. Plus une monnaie est offerte sur le marché des changes, plus son cours tend à baisser. Les changes flottants ont été adoptés par plus d'une quarantaine de nations, et notamment par les États-Unis, le Japon et le Royaume-Uni. Toutefois, les autorités monétaires et politiques interviennent indirectement dans la détermination du taux de change par une manipulation de certaines variables, telles que les taux d'intérêt.
MONNAIESLa fabrication des monnaies commence par la fonderie, qui donne des plaques ou des lingots ; le laminage à chaud, puis à froid, après fraisage, permet de les amener à l'épaisseur requise pour le découpage à la presse ; le cordonnage, qui refoule le métal sur le pourtour de la pièce, est suivi d'un recuit, du brillantage et de la frappe, moulage à l'état solide obtenu par deux coins en acier trempé imprimant la pièce maintenue par une virole.La fabrication des médailles s'effectue suivant les mêmes procédés généraux, avec frappe en virole ou frappe sans virole, la tranche, dans ce dernier cas, étant façonnée, après coup, au tour.
NUMISMATIQUE→ numismatique.
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