épée

nom féminin
(bas latin spatha) Arme de main faite d'une lame d'acier pointue fixée à une poignée munie d'une garde.
Littéraire. Homme fort à l'escrime : Une fine épée.
Littéraire. À la pointe de l'épée, de haute lutte, au prix de grands efforts.
Coup d'épée dans l'eau, tentative avortée, action sans résultat.
Épée de Damoclès, danger qui peut s'abattre sur quelqu'un d'un moment à l'autre.
Mettre l'épée dans les reins à quelqu'un, le harceler, le presser vivement d'agir.
Littéraire. Passer au fil de l'épée, tuer.
Littéraire. Tirer l'épée du fourreau, être prêt à lutter, à combattre quelqu'un.

Armement
Épée d'armes, terme général désignant les épées de guerre.
Épée à deux mains, épée longue et pesante qu'on saisit avec les deux mains, tel l'espadon.
Épée espagnole, longue épée de ville et surtout de duel (XVIIe et XVIIIe s.).
Épée de parement, épée de luxe faite pour les parades.
Épée de tournoi, épée à lame large dépourvue de tranchant (XVe-XVIe s.).
Épée de ville, terme désignant toutes les épées qui ne se portaient pas à la guerre.
Épée wallonne, épée de cavalier dont la garde était composée d'une coquille plate. (Elle est l'ancêtre du sabre de cavalerie moderne.)
Héraldique
Épée haute, épée représentée en pal, la pointe vers le chef de l'écu (attribut « de position »).
Sports
L'une des trois armes de l'escrime, mesurant au maximum 1,10 m (dont 90 cm pour la lame), pesant 750 g et munie d'une coquille d'un diamètre maximal de 13,5 cm.
Discipline utilisant cette arme, où les coups sont portés avec la pointe seule (contrôlés par une signalisation électrique) et sont valables sur le corps entier.
Textiles
Grand couteau en bois servant au cordier à battre les sangles. (Synonyme : sabre.)
Chacune des deux pièces métalliques verticales supportant le battement du métier à tisser, articulées autour d'un axe horizontal à leur partie inférieure, et recevant un mouvement d'oscillation alternatif par l'intermédiaire d'une bielle fixée à l'arbre vilebrequin du métier. (On désigne souvent ces pièces sous le nom d'épées de chasse.)

ARMEMENTD'abord en bronze, puis en fer forgé, toujours droite, l'épée peut être courte ou très longue (2 m). Celle des Romains, à l'origine large et courte, devient massive et longue comme l'épée des Gaulois. Courte et à deux tranchants chez les Carolingiens, elle restera telle jusqu'à la Renaissance, qui en modifiera la poignée. Au XIIIe s., si les épées servent essentiellement à frapper de taille, le « braquemart » permet d'éventrer les chevaux et d'achever les cavaliers démontés. Au XIVe s., l'estoc, à lame longue et forte, autorise la frappe de pointe. Du XVe au XVIIe s., l'épée devient de plus en plus richement décorée et la longueur de sa lame triangulaire ne dépasse plus 75 cm. Son usage militaire étant confisqué au profit du sabre, elle sera de plus en plus un objet de parade.La Révolution supprime le port de l'épée, que la noblesse avait confisqué à son profit. Au XIXe s. les officiers, les sous-officiers et les fonctionnaires en uniforme de cérémonie portaient encore l'épée. De nos jours, elle n'apparaît plus qu'au côté des académiciens, des polytechniciens et des élèves de l'École du Service de santé des armées.
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