consommation

nom féminin
(latin consummatio, -onis, accomplissement)

Cet article fait partie du DOSSIER consacré à la consommation.

Littéraire. Action d'amener quelque chose à son terme, à son maximum ; état qui en résulte : C'était la consommation de sa ruine.
Littéraire. Action de commettre un acte néfaste ; perpétration : Consommation d'un crime.
Action de consommer un aliment, une boisson : Conserve avariée, impropre à la consommation.
Boisson prise dans un café, un bar, un hôtel, etc. : Jouer les consommations au 421.
Action, fait de consommer un produit, une matière, de les utiliser comme source d'énergie ; quantité consommée pendant un certain temps : La consommation d'électricité, de gaz.
Action de consommer une chose quelconque : Il fait une grande consommation de tickets de métro.
Consommation du mariage, union charnelle des époux après la célébration nuptiale.
De consommation, se dit d'un bien, d'un produit destiné à l'utilisation directe des consommateurs.
Littéraire. (Jusqu'à) la consommation des siècles, (jusqu'à) l'achèvement du temps, du monde, son anéantissement.
Société de consommation, société d'un pays développé orientée vers la sollicitation de la consommation (grâce à la publicité) et des consommateurs par les producteurs, par le lancement de produits ou de services nouveaux en créant sans cesse des besoins.Droit Droit de consommation, un des droits perçus sur certaines boissons. Prêt de consommation, prêt de choses destinées à être consommées. Taxes de consommation, droits perçus lors de la vente des produits ou services.Économie Somme de biens et services fournis à titre onéreux ou gratuit aux consommateurs. Consommation collective, services rendus par les administrations (Sécurité sociale, collectivités publiques) en matière de logement, éducation, santé, équipement culturel, etc. Consommation finale, valeur des biens et services utilisés pour la satisfaction directe des besoins humains, individuels ou collectifs. Consommations intermédiaires, valeur des produits des autres entreprises qu'une entreprise utilise dans son processus de production. Consommation de capital fixe, valeur correspondant à l'amortissement d'un bien (par exemple, une machine), donc à la dépréciation de ce bien durant une période considérée.

ÉCONOMIEConsommer est pour chacun une activité de tous les jours, qui consiste à satisfaire certains besoins et désirs. Pour les économistes, c'est l'utilisation des biens et des services selon une répartition et des modalités qui varient en fonction d'un certain nombre de facteurs (capacités d'épargne, volonté d'investissement, évolution de la croissance économique).Enjeux de la consommationLe même revenu d'« inertie » s'observe dans l'adaptation à la hausse, ce qui a amené Milton Friedman dans les années 1960-1970 à avancer l'hypothèse que l'individu se comportait en fonction d'un certain revenu permanent, sorte de revenu de référence qu'il considère comme normal pour lui, compte tenu de son expérience personnelle des dernières années et de la catégorie sociale à laquelle il s'identifie – et qui peut être inférieur ou supérieur à son revenu momentané. Selon cette conception, la consommation est déterminée plutôt par des considérations à long terme, de telle sorte qu'une variation transitoire du revenu dans le sens de la hausse ou de la baisse conduit généralement soit à une augmentation des actifs du titulaire, donc à une formation d'épargne (actifs en biens réels comme les biens d'équipement, actifs monétaires ou financiers comme les actions ou les obligations), soit à des prélèvements sur le patrimoine accumulé antérieurement, plutôt qu'à des changements correspondants de la consommation.Le facteur mode de vieOn peut discerner ce qu'on pourrait appeler un « cycle de vie patrimonial » du ménage, qui met en évidence les relations changeantes entre épargne, crédit et patrimoine aux différents âges de la vie : les jeunes ménages s'endettent ; les ménages d'âge moyen remboursent leurs dettes et se constituent un patrimoine ; les ménages âgés consomment progressivement leur capital. En définitive, l'équilibre économique que le consommateur tente de réaliser à son niveau exprime son jeu personnel de préférences entre diverses consommations possibles, compte tenu d'un ensemble de contraintes liées à l'existence.Enfin, la multiplication des biens mis à la disposition des ménages ne recouvre pas une évolution homogène. Cette évolution cache à la fois une augmentation de la consommation de certains produits et une décroissance pour d'autres. La notion d'élasticité de la demande (par rapport aux variations de prix ou de revenus) permet de rendre compte de ces évolutions divergentes dans le temps. Celles-ci soulignent le caractère social de la consommation et mettent en évidence la forte interdépendance des fonctions de consommation individuelle. Cette interdépendance naît du fait que lorsqu'un groupe social entre en contact avec des modes de vie et de consommation plus raffinés, il tend à éprouver, pour répondre à des besoins déjà existants, des nouveaux désirs et sa tendance à consommer augmente. La publicité accompagne et encourage cette tendance.

La société de consommationLa société de consommation apparaît à partir du moment où, dans un groupe social donné, la logique de la production industrielle implique qu'on passe du stade où la demande crée l'offre à celui où c'est l'offre qui appelle le développement de la demande, notamment de biens de consommation. Ce type de société, né aux États-Unis au début du XXe s., a tendu à se généraliser en Europe occidentale, puis à gagner les pays socialistes avant d'y exploser une fois accompli leur passage à l'économie de marché. Il s'impose souvent comme modèle culturel de référence aux pays en développement.De nouveaux besoins de consommationEn France, comme dans les autres économies occidentales, la croissance s'est faite, à partir des années 1950, à une allure encore jamais connue. Pouvoir d'achat des ménages et consommation ont suivi dans l'ensemble des progressions parallèles. L'évolution des consommations classées par fonction donne une image de la hiérarchie des besoins. Tous les besoins n'ont pas le même caractère d'urgence ; la priorité va aux plus fondamentaux (nourriture, vêtements, logement) ; lorsque ceux-ci sont assurés, les disponibilités supplémentaires peuvent être affectées aux autres besoins (loisirs, luxe) – c'est ce que recouvre la distinction besoins primaires/besoins secondaires.L'examen de l'évolution des consommations par fonction et des coefficients budgétaires montre la croissance plus faible de la moyenne des dépenses alimentaires. Habillement et équipement du logement suivent une évolution analogue. En revanche, les soins médicaux, les transports et communications progressent d'une façon extrêmement rapide. Les évolutions observées sont du même ordre dans tous les pays occidentaux : il y a une forme de « rattrapage » des structures de consommation des pays les plus riches (États-Unis, Canada, par exemple) par les autres à mesure que leur niveau de vie s'élève. Un même modèle de consommation tend ainsi à se développer autour de l'équipement du logement, de la santé et des loisirs.Limites de la consommation de masseCette diffusion du modèle de consommation de masse dans les pays occidentaux s'accompagne dès les années 1960 de critiques relatives à ses dérives matérialistes et à l'uniformisation de la culture sur le modèle américain ; l'impact de la société de consommation sur l'environnement est également mis en avant. En outre, en dépit d'un recul global de la pauvreté, les inégalités persistent à l'intérieur des pays développés et s'accentuent à partir des années 1970 avec la crise économique. Plus encore, elles creusent le fossé entre pays développés et pays en développement.La contestation de l'homogénéisation des modes de consommation est ravivée dans les années 1990 dans le contexte de la mondialisation, donnant naissance aux mouvements d'antimondialisation et d'altermondialisation.
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