banquise
nom féminin
(danois pakis, de l'ancien nordique pakki, paquet, et iss, glace) Couche de glace de mer des régions polaires qui recouvre les eaux littorales et peut s'étendre jusqu'au large.
Données généralesRésultant de la congélation d'eau de mer, la banquise est formée de glace salée, ce qui la distingue des icebergs, formés de glace continentale (eau douce des glaciers polaires). Son extension et sa répartition varient selon les océans (Arctique et Antarctique) et les années.En Antarctique, la banquise entoure le continent. En hiver, elle s'étend bien au-delà du cercle polaire antarctique. En Arctique, la banquise occupe une grande partie de l'océan, autour du pôle Nord, et s'étend en hiver jusqu'au 70e parallèle (côtes de Sibérie et d'Alaska).Le cycle de la banquiseAu début de l'hiver, dans l'Arctique comme dans l'Antarctique, la température de l'air atteint rapidement des valeurs extrêmes (inférieures à − 30 °C). Sous l'action réfrigérante des vents polaires, l'eau marine de surface gèle lorsqu'elle atteint une température de − 1 à − 2 °C selon sa salinité. C'est la présence de sel dissous qui abaisse le point de congélation de l'eau de mer en dessous de 0 °C (point de congélation de l'eau douce).Il se forme tout d'abord des aiguilles de glace dans l'eau (fraisil), qui se multiplient pour transformer l'eau de surface en bouillie (slush), puis des « crêpes » ou « nénuphars » de glace flottante, qui se soudent en une couche continue, la banquise proprement dite (ou pack). Elle peut être mobile (banquise dérivante), déplacée par les courants, ou attachée au rivage (banquise côtière) et s'étendre en partie sur la côte.La jeune glace est peu épaisse (5 à 20 cm), mais elle s'épaissit de façon continue, jusqu'à atteindre quelques mètres, voire une dizaine de mètres sur les eaux côtières antarctiques. Au cours de l'été polaire, une importante partie de la banquise disparaît. La couche de glace se fragmente et des plaques dérivantes (floes) s'en détachent et fondent progressivement en s'écartant du littoral : c'est la débâcle.L'impact du réchauffement climatiqueContrairement à la glace continentale, la banquise change donc au cours de l'année : elle atteint une superficie et une épaisseur maximales en hiver (elle est alors également recouverte d'une couche neigeuse), puis s'amenuise durant l'été polaire. Cependant, on constate que son extension n'a cessé de diminuer ces dernières années, par suite du réchauffement climatique global.Des observations faites en Arctique ont révélé une diminution importante de la superficie de la banquise durant l'été, entre 2002 et 2005. Des mesures faites en 2007 indiquent que son épaisseur moyenne est très réduite et que sa superficie n'est plus que de 4,1 millions de km2, contre 5,3 millions en 2005 et 7,5 en 1978. S'il rend praticable une route maritime entre l'Atlantique et le Pacifique (le passage du Nord-Ouest), ce rétrécissement affecte l'équilibre écologique de l'Arctique. Les ours polaires et certains phoques sont directement menacés par le retrait de la banquise.
(danois pakis, de l'ancien nordique pakki, paquet, et iss, glace) Couche de glace de mer des régions polaires qui recouvre les eaux littorales et peut s'étendre jusqu'au large.
Données généralesRésultant de la congélation d'eau de mer, la banquise est formée de glace salée, ce qui la distingue des icebergs, formés de glace continentale (eau douce des glaciers polaires). Son extension et sa répartition varient selon les océans (Arctique et Antarctique) et les années.En Antarctique, la banquise entoure le continent. En hiver, elle s'étend bien au-delà du cercle polaire antarctique. En Arctique, la banquise occupe une grande partie de l'océan, autour du pôle Nord, et s'étend en hiver jusqu'au 70e parallèle (côtes de Sibérie et d'Alaska).Le cycle de la banquiseAu début de l'hiver, dans l'Arctique comme dans l'Antarctique, la température de l'air atteint rapidement des valeurs extrêmes (inférieures à − 30 °C). Sous l'action réfrigérante des vents polaires, l'eau marine de surface gèle lorsqu'elle atteint une température de − 1 à − 2 °C selon sa salinité. C'est la présence de sel dissous qui abaisse le point de congélation de l'eau de mer en dessous de 0 °C (point de congélation de l'eau douce).Il se forme tout d'abord des aiguilles de glace dans l'eau (fraisil), qui se multiplient pour transformer l'eau de surface en bouillie (slush), puis des « crêpes » ou « nénuphars » de glace flottante, qui se soudent en une couche continue, la banquise proprement dite (ou pack). Elle peut être mobile (banquise dérivante), déplacée par les courants, ou attachée au rivage (banquise côtière) et s'étendre en partie sur la côte.La jeune glace est peu épaisse (5 à 20 cm), mais elle s'épaissit de façon continue, jusqu'à atteindre quelques mètres, voire une dizaine de mètres sur les eaux côtières antarctiques. Au cours de l'été polaire, une importante partie de la banquise disparaît. La couche de glace se fragmente et des plaques dérivantes (floes) s'en détachent et fondent progressivement en s'écartant du littoral : c'est la débâcle.L'impact du réchauffement climatiqueContrairement à la glace continentale, la banquise change donc au cours de l'année : elle atteint une superficie et une épaisseur maximales en hiver (elle est alors également recouverte d'une couche neigeuse), puis s'amenuise durant l'été polaire. Cependant, on constate que son extension n'a cessé de diminuer ces dernières années, par suite du réchauffement climatique global.Des observations faites en Arctique ont révélé une diminution importante de la superficie de la banquise durant l'été, entre 2002 et 2005. Des mesures faites en 2007 indiquent que son épaisseur moyenne est très réduite et que sa superficie n'est plus que de 4,1 millions de km2, contre 5,3 millions en 2005 et 7,5 en 1978. S'il rend praticable une route maritime entre l'Atlantique et le Pacifique (le passage du Nord-Ouest), ce rétrécissement affecte l'équilibre écologique de l'Arctique. Les ours polaires et certains phoques sont directement menacés par le retrait de la banquise.
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