alpinisme
nom masculin
(de alpin) Sport des ascensions en montagne.
L'alpinisme d'explorationLes grandes « premières » en EuropeSi l'on met à part le premier véritable exploit alpin, l'ascension du mont Aiguille par Antoine de Ville, en 1492, l'alpinisme est né à Chamonix. Le mont Blanc est atteint le 8 août 1786 par J. Balmat et le docteur M. G. Paccard à l'instigation du naturaliste genevois H. B. de Saussure, qui renouvelle lui-même l'ascension en 1787. Les préoccupations scientifiques (étude de la pression atmosphérique, expérience d'ébullition de l'eau en altitude…) sont à l'origine de ces entreprises. La plupart des grands sommets des Alpes sont conquis avant 1850 : la Jungfrau (1811), le Breithorn (1813), le Pelvoux (1828), le Finsteraarhorn (1829), etc. Dans les Pyrénées, le pic d'Aneto est gravi en 1842.Les Alpes étant devenues à la mode, les premières stations d'alpinisme (Chamonix en France ; Courmayeur en Italie ; Zermatt et Grindelwald en Suisse) naissent à la faveur des progrès des transports et de l'essor du tourisme. La Compagnie des guides de Chamonix est fondée en 1821. Les derniers grands sommets vont alors être vaincus : Dufourspitze au mont Rose (1855), Dom des Mischabel et Eiger (1858), Aletschhorn (1859), Weisshorn (1861), barre des Écrins et Marmolada (1864), aiguille Verte, pointe Whymper des Grandes Jorasses et Cervin (1865). L'ascension pathétique du Cervin marque l'apogée de cette première phase de l'alpinisme, pendant laquelle les massifs ont été explorés méthodiquement et les principaux sommets gravis systématiquement. Les Britanniques, tels E. Whymper et John Tyndall (1820-1893), aidés par les premiers grands guides (Almer, Anderegg, Burgener…), sont les pionniers de cette aventure. On entre alors dans la phase sportive de l'alpinisme.Les sommets déjà gravis vont l'être désormais par des faces, des parois ou des arêtes différentes. Les possibilités de « premières » se multiplient, étant entendu que l'on recherche la difficulté plutôt que le sommet. Le Britannique Albert Frederick Mummery (1855-1895) est à l'origine de cet alpinisme acrobatique. Les derniers sommets vierges (jugés inaccessibles jusque-là) sont atteints : la Meije (1877), le Grand Dru (1878), le Petit Dru (1879), le Grépon (1881), la dent du Géant (1882). On « ouvre » des voies nouvelles sur les grands sommets : arête de Zmutt au Cervin (1879), couloir nord de la Meije (1898), arêtes de Peuterey (1893) et du Brouillard (1908) au mont Blanc. Outre Mummery, on compte parmi les premiers « conquérants de l'inutile » un autre Britannique, Valentine J. E. Ryan (1883-1947), ou encore le Suisse Franz Lochmatter (1878-1933).Les grandes « premières » hors d'EuropeSur les autres continents aussi, les massifs sont régulièrement visités. Dans les Andes, Whymper et l'Italien Jean Antoine Carrel (1828-1890) gravissent le Chimborazo (1880), puis l'Aconcagua est atteint en 1897 et le Huascarán en 1908. Le mont Cook en Nouvelle-Zélande (1894), le Kilimandjaro en Afrique (1889), le mont McKinley en Alaska (1913) cèdent successivement. Mais, depuis longtemps déjà, l'Himalaya, avec ses quatorze sommets de plus de 8 000 m, pousse les alpinistes au défi. Tandis que Mummery disparaît au Nanga Parbat, le duc des Abruzzes (Louis Amédée de Savoie [1873-1933]) atteint le Bride Peak (1909) et reconnaît les contreforts du K2 au Karakorum.Par dizaines, les expéditions britanniques, françaises, autrichiennes, allemandes vont buter contre l'Everest, le K2, le Kangchenjunga, le Nanga Parbat, et paieront parfois un lourd tribut à leur soif de conquête : ainsi, George H. L. Mallory et Andrew Irvine disparaissent près du sommet de l'Everest en 1924. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, seule la Nanda Devi a été gravie (1936).L'âge d'or des AlpesPendant l'entre-deux-guerres, une nouvelle génération d'alpinistes mieux entraînés et équipés vient à bout des dernières grandes parois au prix de plusieurs jours d'efforts ; c'est ainsi que les faces nord du Cervin (1931), du Dru (1935), de l'éperon Walker des Grandes Jorasses et de l'Eiger (1938) sont gravies. Les grands itinéraires ouverts dans les Alpes pendant les années 1930 sont repris au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et sont alors de plus en plus fréquentés. Le recours à l'escalade artificielle (avec points d'ancrage pour s'assurer et progresser) permet les dernières grandes conquêtes : face ouest (1952) et pilier sud (1955) du Dru, pilier central du Frêney (1961). Toutes les faces et arêtes étant gravies, il reste les voies directes : ce sera fait dans la face ouest du Dru (1965), puis à l'Eiger (voie Harlin, 1966). L'alpinisme hivernal se développe également et les itinéraires les plus difficiles sont tous parcourus : face ouest du Dru (1957), faces nord du Cervin (1962), de l'éperon Walker (1963), de l'éperon Whymper des Grandes Jorasses et de l'Aile froide (1974). Enfin, certains cherchent à s'exprimer dans l'alpinisme solitaire : l'Autrichien Hermann Buhl (1924-1957) et l'Italien Walter Bonatti (né en 1930), les Français René Desmaison et Nicolas Jaeger (1946-1980).L'âge d'or de l'ensemble Himalaya-KarakorumLes enchaînements de sommets associent la recherche de records de vitesse et, pour cela, le recours à des intermédiaires (parapente, deltaplane, voiture, hélicoptère). Trois Français en ont été des pionniers : Éric Escoffier, Christophe Profit et Jean-Marc Boivin – ce dernier s'étant tué au Venezuela en 1990.On pratique de plus en plus l'escalade à mains nues (Patrick Edlinger) et en solitaire (Catherine Destivelle). Quant au canyoning, il consiste à descendre des falaises à l'aide d'une corde, en se servant des escarpements naturels de la roche comme points d'appui ; il s'agit souvent de parois bordant des cours d'eau, ce qui implique de plonger et de nager.Si l'alpinisme n'est pas un sport de compétition, l'Union internationale des sociétés d'alpinisme est reconnue depuis 1995 par le Comité international olympique.
(de alpin) Sport des ascensions en montagne.
L'alpinisme d'explorationLes grandes « premières » en EuropeSi l'on met à part le premier véritable exploit alpin, l'ascension du mont Aiguille par Antoine de Ville, en 1492, l'alpinisme est né à Chamonix. Le mont Blanc est atteint le 8 août 1786 par J. Balmat et le docteur M. G. Paccard à l'instigation du naturaliste genevois H. B. de Saussure, qui renouvelle lui-même l'ascension en 1787. Les préoccupations scientifiques (étude de la pression atmosphérique, expérience d'ébullition de l'eau en altitude…) sont à l'origine de ces entreprises. La plupart des grands sommets des Alpes sont conquis avant 1850 : la Jungfrau (1811), le Breithorn (1813), le Pelvoux (1828), le Finsteraarhorn (1829), etc. Dans les Pyrénées, le pic d'Aneto est gravi en 1842.Les Alpes étant devenues à la mode, les premières stations d'alpinisme (Chamonix en France ; Courmayeur en Italie ; Zermatt et Grindelwald en Suisse) naissent à la faveur des progrès des transports et de l'essor du tourisme. La Compagnie des guides de Chamonix est fondée en 1821. Les derniers grands sommets vont alors être vaincus : Dufourspitze au mont Rose (1855), Dom des Mischabel et Eiger (1858), Aletschhorn (1859), Weisshorn (1861), barre des Écrins et Marmolada (1864), aiguille Verte, pointe Whymper des Grandes Jorasses et Cervin (1865). L'ascension pathétique du Cervin marque l'apogée de cette première phase de l'alpinisme, pendant laquelle les massifs ont été explorés méthodiquement et les principaux sommets gravis systématiquement. Les Britanniques, tels E. Whymper et John Tyndall (1820-1893), aidés par les premiers grands guides (Almer, Anderegg, Burgener…), sont les pionniers de cette aventure. On entre alors dans la phase sportive de l'alpinisme.Les sommets déjà gravis vont l'être désormais par des faces, des parois ou des arêtes différentes. Les possibilités de « premières » se multiplient, étant entendu que l'on recherche la difficulté plutôt que le sommet. Le Britannique Albert Frederick Mummery (1855-1895) est à l'origine de cet alpinisme acrobatique. Les derniers sommets vierges (jugés inaccessibles jusque-là) sont atteints : la Meije (1877), le Grand Dru (1878), le Petit Dru (1879), le Grépon (1881), la dent du Géant (1882). On « ouvre » des voies nouvelles sur les grands sommets : arête de Zmutt au Cervin (1879), couloir nord de la Meije (1898), arêtes de Peuterey (1893) et du Brouillard (1908) au mont Blanc. Outre Mummery, on compte parmi les premiers « conquérants de l'inutile » un autre Britannique, Valentine J. E. Ryan (1883-1947), ou encore le Suisse Franz Lochmatter (1878-1933).Les grandes « premières » hors d'EuropeSur les autres continents aussi, les massifs sont régulièrement visités. Dans les Andes, Whymper et l'Italien Jean Antoine Carrel (1828-1890) gravissent le Chimborazo (1880), puis l'Aconcagua est atteint en 1897 et le Huascarán en 1908. Le mont Cook en Nouvelle-Zélande (1894), le Kilimandjaro en Afrique (1889), le mont McKinley en Alaska (1913) cèdent successivement. Mais, depuis longtemps déjà, l'Himalaya, avec ses quatorze sommets de plus de 8 000 m, pousse les alpinistes au défi. Tandis que Mummery disparaît au Nanga Parbat, le duc des Abruzzes (Louis Amédée de Savoie [1873-1933]) atteint le Bride Peak (1909) et reconnaît les contreforts du K2 au Karakorum.Par dizaines, les expéditions britanniques, françaises, autrichiennes, allemandes vont buter contre l'Everest, le K2, le Kangchenjunga, le Nanga Parbat, et paieront parfois un lourd tribut à leur soif de conquête : ainsi, George H. L. Mallory et Andrew Irvine disparaissent près du sommet de l'Everest en 1924. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, seule la Nanda Devi a été gravie (1936).L'âge d'or des AlpesPendant l'entre-deux-guerres, une nouvelle génération d'alpinistes mieux entraînés et équipés vient à bout des dernières grandes parois au prix de plusieurs jours d'efforts ; c'est ainsi que les faces nord du Cervin (1931), du Dru (1935), de l'éperon Walker des Grandes Jorasses et de l'Eiger (1938) sont gravies. Les grands itinéraires ouverts dans les Alpes pendant les années 1930 sont repris au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et sont alors de plus en plus fréquentés. Le recours à l'escalade artificielle (avec points d'ancrage pour s'assurer et progresser) permet les dernières grandes conquêtes : face ouest (1952) et pilier sud (1955) du Dru, pilier central du Frêney (1961). Toutes les faces et arêtes étant gravies, il reste les voies directes : ce sera fait dans la face ouest du Dru (1965), puis à l'Eiger (voie Harlin, 1966). L'alpinisme hivernal se développe également et les itinéraires les plus difficiles sont tous parcourus : face ouest du Dru (1957), faces nord du Cervin (1962), de l'éperon Walker (1963), de l'éperon Whymper des Grandes Jorasses et de l'Aile froide (1974). Enfin, certains cherchent à s'exprimer dans l'alpinisme solitaire : l'Autrichien Hermann Buhl (1924-1957) et l'Italien Walter Bonatti (né en 1930), les Français René Desmaison et Nicolas Jaeger (1946-1980).L'âge d'or de l'ensemble Himalaya-KarakorumLes enchaînements de sommets associent la recherche de records de vitesse et, pour cela, le recours à des intermédiaires (parapente, deltaplane, voiture, hélicoptère). Trois Français en ont été des pionniers : Éric Escoffier, Christophe Profit et Jean-Marc Boivin – ce dernier s'étant tué au Venezuela en 1990.On pratique de plus en plus l'escalade à mains nues (Patrick Edlinger) et en solitaire (Catherine Destivelle). 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