abysse
nom masculin
(latin abyssus, du grec abussos, sans fond) Fond océanique de plus de 2 000 m de profondeur.
Les plus profonds des abysses dépassent 10 000 m (exemple : fosse des Kouriles, 10 542 m ; fosse des Tonga, 10 882 m). L'obscurité totale des abysses exclut toute vie végétale. Aussi leur faune, de très faible biomasse (1 % de celle des surfaces océaniques les plus productives), ne peut-elle se nourrir que de proies animales vivantes capturées à une moindre profondeur, et surtout de cadavres animaux et végétaux en cours de chute vers le fond ou accumulés sur la vase. Seules les sources hydrothermales entretiennent çà et là, temporairement, une vie intense et diverse fondée sur la chimiosynthèse. La rareté des aliments, l'énorme pression des eaux, la mollesse des fonds vaseux, le manque de calcium, les difficultés que la dispersion oppose à la rencontre des sexes, l'obscurité complète sont autant de facteurs défavorables nécessitant d'extraordinaires adaptations : organes lumineux, formes aplaties, bouche démesurée, mâle nain vivant en parasite de la femelle, etc. En revanche, l'absence de tout changement brusque du milieu a permis à des formes fragiles et très anciennes, éliminées de tous les autres milieux par la concurrence vitale, de subsister dans les abysses, sans évoluer, depuis l'ère primaire.
(latin abyssus, du grec abussos, sans fond) Fond océanique de plus de 2 000 m de profondeur.
Les plus profonds des abysses dépassent 10 000 m (exemple : fosse des Kouriles, 10 542 m ; fosse des Tonga, 10 882 m). L'obscurité totale des abysses exclut toute vie végétale. Aussi leur faune, de très faible biomasse (1 % de celle des surfaces océaniques les plus productives), ne peut-elle se nourrir que de proies animales vivantes capturées à une moindre profondeur, et surtout de cadavres animaux et végétaux en cours de chute vers le fond ou accumulés sur la vase. Seules les sources hydrothermales entretiennent çà et là, temporairement, une vie intense et diverse fondée sur la chimiosynthèse. La rareté des aliments, l'énorme pression des eaux, la mollesse des fonds vaseux, le manque de calcium, les difficultés que la dispersion oppose à la rencontre des sexes, l'obscurité complète sont autant de facteurs défavorables nécessitant d'extraordinaires adaptations : organes lumineux, formes aplaties, bouche démesurée, mâle nain vivant en parasite de la femelle, etc. En revanche, l'absence de tout changement brusque du milieu a permis à des formes fragiles et très anciennes, éliminées de tous les autres milieux par la concurrence vitale, de subsister dans les abysses, sans évoluer, depuis l'ère primaire.
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