2. pouvoir
nom masculin
(de pouvoir 1)
Cet article fait partie du DOSSIER consacré à la consommation.
Propriété, capacité qu'a quelque chose de produire certains effets ; grandeur correspondante : Pouvoir absorbant d'un tissu.
Faculté, possibilité que quelqu'un ou quelque chose a de faire quelque chose : Il a un remarquable pouvoir d'adaptation.
Puissance particulière de quelqu'un ou de quelque chose : Cette potion a un pouvoir magique.
Ascendant de quelqu'un ou de quelque chose sur quelqu'un : Il n'avait plus aucun pouvoir sur son fils.
Droit pour quelqu'un de faire telle chose par son statut : Le directeur a le pouvoir de vous renvoyer s'il le veut.
Autorité, puissance de droit ou de fait, situation de ceux qui gouvernent, dirigent : L'exercice du pouvoir n'est pas facile.
Les dirigeants eux-mêmes, le gouvernement : Vouloir renverser le pouvoir en place.
Au pouvoir de, sous étroite dépendance, l'autorité de quelqu'un, d'un groupe : L'otage était au pouvoir des bandits.
En mon pouvoir, dans mes possibilités : Il n'était pas en ton pouvoir de le nommer à ce poste.Droit Aptitude légale ou conventionnelle à exercer tout ou partie des droits d'une autre personne et à agir pour son compte. Synonyme de procuration.Économie Pouvoir d'achat, ensemble des biens et services que le revenu courant de la période permet à un individu, une population d'acquérir. Pouvoir d'achat de la monnaie, possibilité que recèle une monnaie d'acquérir des biens ou des services. (Le taux de change à parité de pouvoir d'achat est un taux de change fictif qui intègre les différences de niveaux de prix entre les différents pays du monde. Il constitue une unité de compte commune qui permet des comparaisons internationales en termes réels. C'est le dollar exprimé en parité de pouvoir d'achat qui est utilisé par les organismes internationaux pour les chiffres de production et de revenus.) Pouvoir libératoire, somme la plus élevée d'une monnaie dont le débiteur peut exiger l'acceptation par son créancier.Peintures et vernis Pouvoir colorant, propriété d'un pigment de communiquer à son mélange avec d'autres pigments une teinte générale se rapprochant de sa teinte propre.Thermique Pouvoir calorifique inférieur ou pouvoir calorifique utile, quantité de chaleur dégagée par la combustion d'un gaz ou d'un combustible liquide, compte tenu des calories absorbées par la vaporisation de l'eau formée. (Le pouvoir calorifique inférieur de l'essence est de 43 900 kilojoules par kg.) Pouvoir calorifique supérieur, quantité totale de chaleur dégagée par un gaz ou un combustible liquide en brûlant.pouvoirs
nom masculin pluriel Ensemble des droits attachés à certaines fonctions : Les pouvoirs d'un ambassadeur.
Avoir, donner tous pouvoirs, avoir, donner l'entière autorité pour faire ce qui semble bon : Vous avez tous pouvoirs de conclure dans cette mission.
Pouvoirs publics, gouvernement et administration d'un pays, ensemble des autorités qui gouvernent et administrent le pays.
Pouvoirs exceptionnels, compétences très larges dont dispose le président de la République en France en cas de mise en application de l'article 16.
Séparation des pouvoirs, principe de droit public, selon lequel les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sont indépendants les uns des autres.
DROITLa séparation des pouvoirsLes théories de la légitimité et de la souveraineté ont tenté d'expliquer ou de légitimer le phénomène d'émergence d'un pouvoir, en invoquant la nécessité de passer, par contrat, d'un état de nature à un état de société (Hobbes, Locke, Rousseau, etc.), ou bien en faisant appel, comme le marxisme, au matérialisme historique – le pouvoir politique étant alors considéré comme le reflet de la domination économique d'une classe.Les théoriciensHistoriquement, le pouvoir prit d'abord une forme unitaire, monarchique essentiellement, puis la lutte contre l'absolutisme royal amena à distinguer, dans la tradition de certains auteurs anciens (Aristote), diverses fonctions du pouvoir. Cette distinction fut d'abord théorisée par Locke (Du gouvernement civil, 1690), puis par Montesquieu : « Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir » (De l'esprit des lois, 1748). Ainsi fut forgée la théorie de la séparation des pouvoirs, qui est à la base de tout le constitutionnalisme classique.Les trois pouvoirsLe pouvoir législatif est chargé de faire les lois (Parlement), le pouvoir exécutif (chef de l'État et/ou chef de gouvernement) de les faire appliquer, disposant pour cela du pouvoir réglementaire, c'est-à-dire de la faculté d'édicter des règlements. Enfin, le pouvoir judiciaire tranche les litiges qui s'élèvent à l'occasion de l'application des lois et règlements. Ensemble, et avec leurs diverses ramifications (autorités locales, conseils, organismes divers), ils forment les pouvoirs publics, selon une structure variable déterminée par le pouvoir constituant. Celui-ci est dit « originaire », lorsqu'il s'agit de créer et d'adopter une Constitution (le peuple en démocratie), et « dérivé », ou « institué », lorsqu'il s'agit simplement de la réviser (le Parlement le plus souvent en démocratie).Cette séparation des pouvoirs, suivant les rapports qui sont établis entre eux, peut donner naissance à différents régimes politiques. Ainsi, le régime présidentiel américain est fondé, en théorie, sur une séparation rigide des pouvoirs entre le président et le Congrès, qui n'exclut pas cependant, en pratique, une large collaboration (initiative législative du président, droit de veto, ratification par le Sénat des principales décisions). Au contraire, le régime parlementaire met en œuvre une séparation souple, reposant sur deux mécanismes essentiels : la responsabilité gouvernementale et la dissolution.La critique de la théorieCorrespondant à une phase historique donnée d'évolution du pouvoir, où il s'agissait de forger un instrument conceptuel capable de justifier l'amoindrissement du pouvoir du roi en lui arrachant le pouvoir de légiférer, la séparation des pouvoirs subit, par la suite, une double contestation, à la fois pratique et théorique.En pratique, la réalité va très vite ne plus lui correspondre. En effet, avec notamment le développement du parlementarisme majoritaire, exécutif et législatif se retrouvent concentrés aux mains du parti majoritaire. Quant au pouvoir judiciaire, Locke et Montesquieu doutaient déjà de sa réalité en tant que pouvoir véritable, et il n'a jamais été totalement indépendant – au moins organiquement – des deux autres, surtout du pouvoir exécutif.En théorie, la substitution de la légitimité démocratique à la légitimité monarchique a privé en grande partie la séparation de sa raison d'être : pourquoi diviser le pouvoir, puisqu'il appartient au peuple et ne peut donc mal faire ? Ce type de raisonnement est celui des théoriciens de la souveraineté populaire, pour qui le pouvoir doit être exercé, dans son intégralité, soit par le peuple directement, soit par ses mandataires. Il s'agit alors du régime d'assemblées, régime de confusion des pouvoirs, dont le principe sera repris par les régimes marxistes-léninistes.
ÉCONOMIELa notion de pouvoir d'achat exprime la capacité à consommer et à satisfaire ses besoins (consommation). Mais il s'agit de la capacité réelle à consommer, le pouvoir d'achat correspondant à une matérialisation ou à une démonétisation de nos revenus. Cette distinction entre réel et nominal, qui fonde le principe de pouvoir d'achat, devient particulièrement importante dans l'analyse des mécanismes macroéconomiques comme l'inflation ou dans les comparaisons internationales de niveau de vie.Pouvoir d'achat et niveau des prixLa principale variable du pouvoir d'achat est bien évidemment le revenu. Mais le pouvoir d'achat dépend aussi du niveau des prix. Ceci est particulièrement évident lorsque l'on analyse l'évolution du pouvoir d'achat. Si, pour l'année n, un ménage dispose d'un revenu de 10 000 € et qu'au cours de l'année n + 1 son revenu est augmenté de 10 %, son pouvoir d'achat n'augmentera pas forcément de 1 000 €. En effet, si le taux d'inflation de n à n + 1, c'est-à-dire l'augmentation des prix, est de 5 %, son pouvoir d'achat n'augmentera que de 10 000 × (110/105) − 10 000 = 476,19 €. Si le taux d'inflation atteint 15 % (comme ce fut le cas en France dans les années 1970), le pouvoir d'achat du ménage baissera de 434,78 €.Le pouvoir d'achat est donc directement dépendant de l'inflation. C'est pourquoi les revendications salariales ne portent pas sur des augmentations de salaires nominales mais sur des augmentations réelles, donc déflatées, qui garantissent l'accroissement ou le maintien du pouvoir d'achat. Le principe du pouvoir d'achat ainsi mis en évidence se retrouve donc au cœur de l'analyse de l'inflation. Celle-ci est souvent présentée comme une spirale prix-salaires. Une augmentation de la productivité dans un secteur entraîne une augmentation des salaires dans ce secteur. Les salariés de même qualification appartenant aux autres secteurs revendiquent une augmentation similaire. La hausse des salaires engendre une hausse des coûts et donc des prix, qui déclenche à son tour de nouvelles revendications salariales pour maintenir le pouvoir d'achat.Pouvoir d'achat et monnaiesPuisque le pouvoir d'achat est, en quelque sorte, une démonétisation des capacités à consommer des individus, il permet d'établir des comparaisons internationales en éliminant l'influence des monnaies. Le prix de biens équivalents dans deux pays différents peut varier simplement par la variation du taux de change. L'un devient plus cher sans pour autant être de meilleure qualité. Pour éliminer l'effet du taux de change, les économistes ont mis au point ce que l'on appelle les parités de pouvoir d'achat (PPA) afin d'exprimer le pouvoir d'achat d'une monnaie en une autre. La PPA du dollar par rapport à l'euro est le prix que l'on doit payer en France et en euros pour acheter un bien qui vaut un dollar aux États-Unis. En constituant des paniers de biens représentatifs des consommations nationales, on peut, grâce aux PPA, apprécier les différences de pouvoir d'achat réelles des consommateurs de différents pays.
(de pouvoir 1)
Cet article fait partie du DOSSIER consacré à la consommation.
Propriété, capacité qu'a quelque chose de produire certains effets ; grandeur correspondante : Pouvoir absorbant d'un tissu.
Faculté, possibilité que quelqu'un ou quelque chose a de faire quelque chose : Il a un remarquable pouvoir d'adaptation.
Puissance particulière de quelqu'un ou de quelque chose : Cette potion a un pouvoir magique.
Ascendant de quelqu'un ou de quelque chose sur quelqu'un : Il n'avait plus aucun pouvoir sur son fils.
Droit pour quelqu'un de faire telle chose par son statut : Le directeur a le pouvoir de vous renvoyer s'il le veut.
Autorité, puissance de droit ou de fait, situation de ceux qui gouvernent, dirigent : L'exercice du pouvoir n'est pas facile.
Les dirigeants eux-mêmes, le gouvernement : Vouloir renverser le pouvoir en place.
Au pouvoir de, sous étroite dépendance, l'autorité de quelqu'un, d'un groupe : L'otage était au pouvoir des bandits.
En mon pouvoir, dans mes possibilités : Il n'était pas en ton pouvoir de le nommer à ce poste.Droit Aptitude légale ou conventionnelle à exercer tout ou partie des droits d'une autre personne et à agir pour son compte. Synonyme de procuration.Économie Pouvoir d'achat, ensemble des biens et services que le revenu courant de la période permet à un individu, une population d'acquérir. Pouvoir d'achat de la monnaie, possibilité que recèle une monnaie d'acquérir des biens ou des services. (Le taux de change à parité de pouvoir d'achat est un taux de change fictif qui intègre les différences de niveaux de prix entre les différents pays du monde. Il constitue une unité de compte commune qui permet des comparaisons internationales en termes réels. C'est le dollar exprimé en parité de pouvoir d'achat qui est utilisé par les organismes internationaux pour les chiffres de production et de revenus.) Pouvoir libératoire, somme la plus élevée d'une monnaie dont le débiteur peut exiger l'acceptation par son créancier.Peintures et vernis Pouvoir colorant, propriété d'un pigment de communiquer à son mélange avec d'autres pigments une teinte générale se rapprochant de sa teinte propre.Thermique Pouvoir calorifique inférieur ou pouvoir calorifique utile, quantité de chaleur dégagée par la combustion d'un gaz ou d'un combustible liquide, compte tenu des calories absorbées par la vaporisation de l'eau formée. (Le pouvoir calorifique inférieur de l'essence est de 43 900 kilojoules par kg.) Pouvoir calorifique supérieur, quantité totale de chaleur dégagée par un gaz ou un combustible liquide en brûlant.pouvoirs
nom masculin pluriel Ensemble des droits attachés à certaines fonctions : Les pouvoirs d'un ambassadeur.
Avoir, donner tous pouvoirs, avoir, donner l'entière autorité pour faire ce qui semble bon : Vous avez tous pouvoirs de conclure dans cette mission.
Pouvoirs publics, gouvernement et administration d'un pays, ensemble des autorités qui gouvernent et administrent le pays.
Pouvoirs exceptionnels, compétences très larges dont dispose le président de la République en France en cas de mise en application de l'article 16.
Séparation des pouvoirs, principe de droit public, selon lequel les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire sont indépendants les uns des autres.
DROITLa séparation des pouvoirsLes théories de la légitimité et de la souveraineté ont tenté d'expliquer ou de légitimer le phénomène d'émergence d'un pouvoir, en invoquant la nécessité de passer, par contrat, d'un état de nature à un état de société (Hobbes, Locke, Rousseau, etc.), ou bien en faisant appel, comme le marxisme, au matérialisme historique – le pouvoir politique étant alors considéré comme le reflet de la domination économique d'une classe.Les théoriciensHistoriquement, le pouvoir prit d'abord une forme unitaire, monarchique essentiellement, puis la lutte contre l'absolutisme royal amena à distinguer, dans la tradition de certains auteurs anciens (Aristote), diverses fonctions du pouvoir. Cette distinction fut d'abord théorisée par Locke (Du gouvernement civil, 1690), puis par Montesquieu : « Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir » (De l'esprit des lois, 1748). Ainsi fut forgée la théorie de la séparation des pouvoirs, qui est à la base de tout le constitutionnalisme classique.Les trois pouvoirsLe pouvoir législatif est chargé de faire les lois (Parlement), le pouvoir exécutif (chef de l'État et/ou chef de gouvernement) de les faire appliquer, disposant pour cela du pouvoir réglementaire, c'est-à-dire de la faculté d'édicter des règlements. Enfin, le pouvoir judiciaire tranche les litiges qui s'élèvent à l'occasion de l'application des lois et règlements. Ensemble, et avec leurs diverses ramifications (autorités locales, conseils, organismes divers), ils forment les pouvoirs publics, selon une structure variable déterminée par le pouvoir constituant. Celui-ci est dit « originaire », lorsqu'il s'agit de créer et d'adopter une Constitution (le peuple en démocratie), et « dérivé », ou « institué », lorsqu'il s'agit simplement de la réviser (le Parlement le plus souvent en démocratie).Cette séparation des pouvoirs, suivant les rapports qui sont établis entre eux, peut donner naissance à différents régimes politiques. Ainsi, le régime présidentiel américain est fondé, en théorie, sur une séparation rigide des pouvoirs entre le président et le Congrès, qui n'exclut pas cependant, en pratique, une large collaboration (initiative législative du président, droit de veto, ratification par le Sénat des principales décisions). Au contraire, le régime parlementaire met en œuvre une séparation souple, reposant sur deux mécanismes essentiels : la responsabilité gouvernementale et la dissolution.La critique de la théorieCorrespondant à une phase historique donnée d'évolution du pouvoir, où il s'agissait de forger un instrument conceptuel capable de justifier l'amoindrissement du pouvoir du roi en lui arrachant le pouvoir de légiférer, la séparation des pouvoirs subit, par la suite, une double contestation, à la fois pratique et théorique.En pratique, la réalité va très vite ne plus lui correspondre. En effet, avec notamment le développement du parlementarisme majoritaire, exécutif et législatif se retrouvent concentrés aux mains du parti majoritaire. Quant au pouvoir judiciaire, Locke et Montesquieu doutaient déjà de sa réalité en tant que pouvoir véritable, et il n'a jamais été totalement indépendant – au moins organiquement – des deux autres, surtout du pouvoir exécutif.En théorie, la substitution de la légitimité démocratique à la légitimité monarchique a privé en grande partie la séparation de sa raison d'être : pourquoi diviser le pouvoir, puisqu'il appartient au peuple et ne peut donc mal faire ? Ce type de raisonnement est celui des théoriciens de la souveraineté populaire, pour qui le pouvoir doit être exercé, dans son intégralité, soit par le peuple directement, soit par ses mandataires. Il s'agit alors du régime d'assemblées, régime de confusion des pouvoirs, dont le principe sera repris par les régimes marxistes-léninistes.
ÉCONOMIELa notion de pouvoir d'achat exprime la capacité à consommer et à satisfaire ses besoins (consommation). Mais il s'agit de la capacité réelle à consommer, le pouvoir d'achat correspondant à une matérialisation ou à une démonétisation de nos revenus. Cette distinction entre réel et nominal, qui fonde le principe de pouvoir d'achat, devient particulièrement importante dans l'analyse des mécanismes macroéconomiques comme l'inflation ou dans les comparaisons internationales de niveau de vie.Pouvoir d'achat et niveau des prixLa principale variable du pouvoir d'achat est bien évidemment le revenu. Mais le pouvoir d'achat dépend aussi du niveau des prix. Ceci est particulièrement évident lorsque l'on analyse l'évolution du pouvoir d'achat. Si, pour l'année n, un ménage dispose d'un revenu de 10 000 € et qu'au cours de l'année n + 1 son revenu est augmenté de 10 %, son pouvoir d'achat n'augmentera pas forcément de 1 000 €. En effet, si le taux d'inflation de n à n + 1, c'est-à-dire l'augmentation des prix, est de 5 %, son pouvoir d'achat n'augmentera que de 10 000 × (110/105) − 10 000 = 476,19 €. Si le taux d'inflation atteint 15 % (comme ce fut le cas en France dans les années 1970), le pouvoir d'achat du ménage baissera de 434,78 €.Le pouvoir d'achat est donc directement dépendant de l'inflation. C'est pourquoi les revendications salariales ne portent pas sur des augmentations de salaires nominales mais sur des augmentations réelles, donc déflatées, qui garantissent l'accroissement ou le maintien du pouvoir d'achat. Le principe du pouvoir d'achat ainsi mis en évidence se retrouve donc au cœur de l'analyse de l'inflation. Celle-ci est souvent présentée comme une spirale prix-salaires. Une augmentation de la productivité dans un secteur entraîne une augmentation des salaires dans ce secteur. Les salariés de même qualification appartenant aux autres secteurs revendiquent une augmentation similaire. La hausse des salaires engendre une hausse des coûts et donc des prix, qui déclenche à son tour de nouvelles revendications salariales pour maintenir le pouvoir d'achat.Pouvoir d'achat et monnaiesPuisque le pouvoir d'achat est, en quelque sorte, une démonétisation des capacités à consommer des individus, il permet d'établir des comparaisons internationales en éliminant l'influence des monnaies. Le prix de biens équivalents dans deux pays différents peut varier simplement par la variation du taux de change. L'un devient plus cher sans pour autant être de meilleure qualité. Pour éliminer l'effet du taux de change, les économistes ont mis au point ce que l'on appelle les parités de pouvoir d'achat (PPA) afin d'exprimer le pouvoir d'achat d'une monnaie en une autre. La PPA du dollar par rapport à l'euro est le prix que l'on doit payer en France et en euros pour acheter un bien qui vaut un dollar aux États-Unis. En constituant des paniers de biens représentatifs des consommations nationales, on peut, grâce aux PPA, apprécier les différences de pouvoir d'achat réelles des consommateurs de différents pays.
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