2. aberration
nom féminin
(anglais aberration, du latin aberratio, diversion) Phénomène optique dû au déplacement de la Terre dans l'espace et qui modifie la direction dans laquelle on observe les étoiles dans le ciel.
Défaut qui altère la qualité des images données par un système optique.
Aberration visuelle, altération de l'image perçue par l'œil due à un défaut du système optique de cet organe.
ASTRONOMIEL'aberration astronomique est un phénomène qui affecte la position des étoiles en les faisant apparaître dans des directions qui ne correspondent pas à leur position réelle. Cela est dû au fait que la lumière ne se propage pas instantanément.La vitesse de la lumière a été mesurée pour la première fois par l'astronome danois Olaüs Rmer à l'observatoire de Paris, en 1676, en étudiant le mouvement des satellites de Jupiter. Aujourd'hui, la vitesse de la lumière fait partie des constantes fondamentales et vaut 299 792,458 km/s.L'aberration est un phénomène similaire à ce que tout un chacun constate en se déplaçant en voiture sous la pluie : lorsque la voiture est à l'arrêt, la pluie semble tomber verticalement. Mais lorsque le véhicule se déplace, la pluie semble tomber en biais comme on peut le constater sur les vitres latérales : c'est l'effet de l'addition de la vitesse de la voiture et de celle de la chute de la pluie. Dans le cas de l'aberration, il y a addition de deux vitesses : la vitesse de la lumière et la vitesse de rotation de la Terre.En effet, la Terre tourne autour du Soleil, la Terre tourne également sur elle-même, et elle accompagne le Soleil au cours de son mouvement dans la Galaxie. Il en résulte trois composantes de l'aberration : l'aberration annuelle, l'aberration diurne et l'aberration séculaire.L'aberration annuelleL'aberration fut découverte en 1726 par l'astronome anglais James Bradley qui cherchait à l'origine à déterminer la parallaxe des étoiles, pour obtenir leur distance. Bradley constata un déplacement maximal de 20''de toutes les étoiles : c'est l'aberration annuelle. Elle résulte du déplacement de la Terre autour du Soleil. C'est une quantité indépendante de la distance de l'étoile et bien supérieure au déplacement parallactique, ce qui explique pourquoi Bradley a d'abord découvert l'aberration des étoiles et non la parallaxe. Il faudra attendre 1838 pour que l'astronome Bessel détermine la première parallaxe stellaire. La parallaxe est en effet extrêmement petite (toujours inférieure à 1''), elle vaut 0,76'pour l'étoile la plus proche du Soleil : Proxima du Centaure. Mesurer un tel angle suppose des instruments d'observation assez sophistiqués qui n'existaient pas à l'époque de Bradley.L'aberration diurneCette aberration découle du mouvement de rotation de la Terre sur elle-même. Elle n'entraîne qu'une déviation maximale de 0,32', petite et donc difficile à mettre en évidence.L'aberration séculaireElle résulte du mouvement d'ensemble du système solaire dans la Galaxie. Elle affecte de la même manière toutes les étoiles et ne peut être mise directement en évidence par l'observation.
OPTIQUEa) l'aberration de sphéricité, due à la forme sphérique des surfaces : les rayons tombant près des bords de l'objectif ne sont pas focalisés au même endroit que ceux qui tombent près du centre. Dans les télescopes, on évite cette aberration en donnant au miroir la forme d'une portion de paraboloïde ; b) la coma, qui étale l'image d'un point situé hors de l'axe optique en lui donnant la forme d'une aigrette dont l'aspect évoque celui d'une comète. Un système dépourvu de coma est dit aplanétique ; c) l'astigmatisme, qui se manifeste dès que l'inclinaison des faisceaux sur l'axe devient importante. Au lieu de se réunir en un point, ces faisceaux convergent successivement en deux segments perpendiculaires ; d) la courbure de champ : l'image n'est pas focalisée sur un plan, mais sur une surface courbe ; e) la distorsion, qui ne compromet pas la netteté, mais la fidélité de l'image : les points les plus périphériques sont trop proches de l'axe optique. Un système exempt de distorsion est dit orthoscopique. Ces aberrations ne sont jamais toutes nulles en même temps, et l'on peut en rendre certaines négligeables en calculant le système optique en vue d'une utilisation particulière.
(anglais aberration, du latin aberratio, diversion) Phénomène optique dû au déplacement de la Terre dans l'espace et qui modifie la direction dans laquelle on observe les étoiles dans le ciel.
Défaut qui altère la qualité des images données par un système optique.
Aberration visuelle, altération de l'image perçue par l'œil due à un défaut du système optique de cet organe.
ASTRONOMIEL'aberration astronomique est un phénomène qui affecte la position des étoiles en les faisant apparaître dans des directions qui ne correspondent pas à leur position réelle. Cela est dû au fait que la lumière ne se propage pas instantanément.La vitesse de la lumière a été mesurée pour la première fois par l'astronome danois Olaüs Rmer à l'observatoire de Paris, en 1676, en étudiant le mouvement des satellites de Jupiter. Aujourd'hui, la vitesse de la lumière fait partie des constantes fondamentales et vaut 299 792,458 km/s.L'aberration est un phénomène similaire à ce que tout un chacun constate en se déplaçant en voiture sous la pluie : lorsque la voiture est à l'arrêt, la pluie semble tomber verticalement. Mais lorsque le véhicule se déplace, la pluie semble tomber en biais comme on peut le constater sur les vitres latérales : c'est l'effet de l'addition de la vitesse de la voiture et de celle de la chute de la pluie. Dans le cas de l'aberration, il y a addition de deux vitesses : la vitesse de la lumière et la vitesse de rotation de la Terre.En effet, la Terre tourne autour du Soleil, la Terre tourne également sur elle-même, et elle accompagne le Soleil au cours de son mouvement dans la Galaxie. Il en résulte trois composantes de l'aberration : l'aberration annuelle, l'aberration diurne et l'aberration séculaire.L'aberration annuelleL'aberration fut découverte en 1726 par l'astronome anglais James Bradley qui cherchait à l'origine à déterminer la parallaxe des étoiles, pour obtenir leur distance. Bradley constata un déplacement maximal de 20''de toutes les étoiles : c'est l'aberration annuelle. Elle résulte du déplacement de la Terre autour du Soleil. C'est une quantité indépendante de la distance de l'étoile et bien supérieure au déplacement parallactique, ce qui explique pourquoi Bradley a d'abord découvert l'aberration des étoiles et non la parallaxe. Il faudra attendre 1838 pour que l'astronome Bessel détermine la première parallaxe stellaire. La parallaxe est en effet extrêmement petite (toujours inférieure à 1''), elle vaut 0,76'pour l'étoile la plus proche du Soleil : Proxima du Centaure. Mesurer un tel angle suppose des instruments d'observation assez sophistiqués qui n'existaient pas à l'époque de Bradley.L'aberration diurneCette aberration découle du mouvement de rotation de la Terre sur elle-même. Elle n'entraîne qu'une déviation maximale de 0,32', petite et donc difficile à mettre en évidence.L'aberration séculaireElle résulte du mouvement d'ensemble du système solaire dans la Galaxie. Elle affecte de la même manière toutes les étoiles et ne peut être mise directement en évidence par l'observation.
OPTIQUEa) l'aberration de sphéricité, due à la forme sphérique des surfaces : les rayons tombant près des bords de l'objectif ne sont pas focalisés au même endroit que ceux qui tombent près du centre. Dans les télescopes, on évite cette aberration en donnant au miroir la forme d'une portion de paraboloïde ; b) la coma, qui étale l'image d'un point situé hors de l'axe optique en lui donnant la forme d'une aigrette dont l'aspect évoque celui d'une comète. Un système dépourvu de coma est dit aplanétique ; c) l'astigmatisme, qui se manifeste dès que l'inclinaison des faisceaux sur l'axe devient importante. Au lieu de se réunir en un point, ces faisceaux convergent successivement en deux segments perpendiculaires ; d) la courbure de champ : l'image n'est pas focalisée sur un plan, mais sur une surface courbe ; e) la distorsion, qui ne compromet pas la netteté, mais la fidélité de l'image : les points les plus périphériques sont trop proches de l'axe optique. Un système exempt de distorsion est dit orthoscopique. Ces aberrations ne sont jamais toutes nulles en même temps, et l'on peut en rendre certaines négligeables en calculant le système optique en vue d'une utilisation particulière.
Aucun site ajouté récemment