1. bande
nom féminin
(francique bindo, ruban)
Cet article fait partie du DOSSIER consacré à la littérature.
Long et étroit morceau d'une matière mince et souple (tissu, papier, plastique, etc.) que l'on met sur ou autour de quelque chose pour le consolider, le protéger, l'orner, etc. : Mettre un journal sous bande pour l'expédier.
Chose de forme étroite et allongée : Une bande de terre.
Pièce de tissu servant à bander une plaie, à envelopper une partie du corps.
Film cinématographique : Des bandes datant de l'époque du muet.
Familier. Par la bande, par des moyens indirects.Adhésifs Bande gommée, bande de papier, préencollée à sec, destinée, après humectage, à assurer une fermeture.Architecture Nom de certains bandeaux ou moulures plates. Bandes lombardes, dans le premier art roman, jambes faiblement saillantes en répétition sur un mur, reliées à leur sommet par une frise d'arceaux. (Synonyme : lésènes.) Immeuble en bande, immeuble dont la longueur l'emporte sur la hauteur. (Synonyme : barre.)Armement Dispositif d'assemblage de cartouches utilisé pour l'alimentation des armes automatiques à grand débit.Bâtiment Nom donné à diverses pièces métalliques allongées, plates ou profilées, employées notamment en couverture (bande de recouvrement, bande d'égout, etc.).Cinéma Bande originale (B.O.), édition en disque ou en cassette de la musique originale d'un film. Bande sonore, partie de la pellicule sur laquelle le son est enregistré ; le son lui-même. (Synonyme : bande-son.)Génétique Bande chromosomique, bande transversale observée sur les chromosomes.Géométrie Partie d'un plan limitée par deux droites parallèles.Héraldique Pièce héraldique qui traverse l'écu, de l'angle dextre du chef à l'angle senestre de la pointe.Histologie Bande musculaire, partie claire de la fibrille du muscle strié, se teintant difficilement par les colorants. (Elle s'oppose au disque sombre pour créer l'aspect strié.)Informatique Bande magnétique, ruban de matière plastique souple recouvert d'une substance magnétisable et servant de support d'enregistrement des sons, des images, des données informatiques, etc.Jeux Rebord élastique qui entoure intérieurement le tapis d'un billard. Colonne, rangées qui bordent un échiquier.Littérature Bande dessinée ou B.D., mode de narration utilisant une succession d'images dessinées, incluant, à l'intérieur de bulles, les paroles, sentiments ou pensées des protagonistes.Industrie du papier Longueur continue de papier ou de carton en cours de fabrication ou de transformation.Photographie Bande amorce, petite longueur de pellicule ou de papier permettant d'engager le chargement d'un appareil photo, d'une caméra ou d'un projecteur. Bande témoin, film positif tiré sur bande permettant de contrôler l'étalonnage des couleurs.Physique Spectre de bandes, spectre formé de séries de raies très rapprochées, chaque série ayant la forme d'une bande. Théorie des bandes, L'âge d'or de ce type de publication, entre 1970 et 1985, voit l'expansion des maisons d'édition, Dupuis, Dargaud, Casterman pour les plus généralistes, Glénat, Fluide glacial, Audie, les Éditions du Fromage, les Humanoïdes associés ou Futuropolis pour les plus ciblées. Entre 1985 et 1990, ces éditeurs ont connu un certain effondrement, à l'exception de Casterman, aidé par le succès jamais démenti de Tintin et de Corto Maltese (d'Hugo Pratt, le plus grand nom de l'histoire de la bande dessinée italienne) et pari risqué mais réussi du magazine À suivre, qui sur un format et avec une qualité album propose des histoires... « à suivre » : ainsi Magnum Song, de Jean-Claude Claeys, en 1981, démarquage respectueux des films noirs des années 1950. Même Dargaud a été racheté par l'un des puissants groupes « multimédias » qui se partagent le marché européen. À l'écart subsistent les Éditions Albert-René, créées par Uderzo et la veuve de Goscinny (1926-1977) et consacrées exclusivement à la diffusion des Aventures d'Astérix. Ces mêmes années voient l'effondrement de la plupart des magazines (à l'exception notable de Fluide glacial) : leur public a décidément trop vieilli, et la jeune génération ne se reconnaît pas aisément dans les produits qu'on lui propose. Le second souffle vient alors essentiellement d'Espagne et d'Italie (ainsi Rank Xerox de Liberatore). Il faut noter que, à quelques exceptions près (ainsi la Survivante de Gillon en 1985-1987), le style des albums s'assagit, sous la pression des maisons d'édition, pression économique (réaliser des travaux plus « faciles » à lire, donc à vendre) et pression morale de certains grands groupes bien-pensants. Cependant à la fin des années 1990 et au début des années 2000, semble poindre un renouveau, notamment à travers les œuvres de Jean-Christophe Menu, Lewis Trondheim, Joann Sfar ou Marjane Satrapi qui représentent une nouvelle génération de bande dessinée d'auteurs.La bande dessinée au JaponAu Japon, le manga désigne toute œuvre graphique d'inspiration humoristique ou fantastique. En Occident, ce terme est aujourd'hui plus spécialement employé pour désigner un type de bande dessinée japonaise.Dans les années 1990 la bande dessinée japonaise déferle successivement sur les États-Unis et l'Europe. On découvre ainsi une riche et ancienne tradition à peu près méconnue jusqu'alors. Le Japon est en effet, et de longue date, le premier marché au monde pour la bande dessinée, aussi bien pour le nombre de titres régulièrement publiés que pour les tirages. Les mangas (le terme inventé à la fin du XVIIIe s. par l'artiste Hokusai signifie « dessin dérisoire » et en est venu à désigner indifféremment la bande dessinée, le dessin animé ou le dessin d'humour) représentent un authentique phénomène de masse dont le vecteur reste la presse périodique. Chaque semaine, les titres les plus populaires publient à des millions d'exemplaires des numéros de 300 pages imprimées en noir et blanc sur du papier de qualité médiocre. Les séries les plus populaires font ensuite l'objet de recueils et, pour les plus appréciées, d'adaptation en dessins animés destinés à la télévision. C'est d'ailleurs par cet intermédiaire que les amateurs occidentaux ont d'abord découvert les mangas, sous forme de programmes spécifiques destinés aux enfants.Au sein de cette authentique industrie du divertissement, les publics sont segmentés et il existe des mangas pour les toutes les tranches d'âge des deux sexes, dans tous les genres. C'est une des particularités les plus frappantes de la production japonaise que d'offrir à des millions de jeunes lectrices des séries (les « Shôjo manga ») elles-mêmes dessinées par des femmes. Alors qu'un album de bande dessinée en Europe excède rarement 44 ou 68 pages, l'épisode complet d'une série manga s'étend habituellement sur plusieurs centaines de planches. Cette longueur s'explique autant par l'enracinement des mangas dans la tradition du feuilleton que par un mode narratif qui, soucieux d'être instantanément compris, décompose les actions en une multitude de cases, là où l'artiste occidental aurait inséré des ellipses comparativement drastiques.Isolées dans les décennies 1960 à 1980 (on peut citer les publications en Europe d'Astro le petit robot de Tezuka Osamu dans les années 1960 et de Barefoot Gen de Keiji Nakazawa dans les années 1980), les traductions en Europe et aux États-Unis de bandes japonaises s'intensifient dans les années 1990, après le succès remporté par Akira, spectaculaire fresque post-atomique brossée par Katsuhiro Otomo. La fièvre de la première découverte est un peu retombée et cependant les titres japonais continuent d'être régulièrement traduits et publiés. Ce que connaissent et apprécient les lecteurs européens n'a que peu de rapport avec la réalité du marché japonais, mais on peut tout de même se réjouir de découvrir une partie de l'œuvre immense de Tezuka Osamu (1926-1989), père du manga moderne, artiste versatile et prolifique dont toutes les œuvres délivrent de manière nuancée un message humaniste de respect de la vie. le Roi Léo (1950), l'Oiseau de feu (1967), Bouddha (1972) sont parmi ses chefs-d'œuvre. Pour le reste, l'univers de la bande dessinée nipponne est à découvrir, et l'on peut gager que, comme la bande dessinée américaine dans l'entre-deux-guerres, les mangas n'ont pas fini de faire sentir leur influence au sein des autres grandes traditions.→ manga.Rayonnement d'un genreInfluencée par l'art et le cinéma, la bande dessinée n'a pas manqué en retour de marquer cinéastes et plasticiens. Si le « modern style » a été l'une des références majeures de nombre de dessinateurs de BD dans les années 1920, les artistes du pop art, trente ans plus tard, s'inspirent des « comics » (Roy Lichtenstein), tout comme après eux les tenants de la figuration narrative et, plus récemment de la figuration libre. De grands cinéastes ont souvent fait état de l'intérêt qu'ils portent à la bande dessinée : Federico Fellini, Alain Resnais, Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Jeunet ou Luc Besson en Europe y font dans leur œuvre de fréquentes références, conscientes ou inconscientes ; aux États-Unis, Steven Spielberg et George Lucas aiment à rappeler qu'ils cherchent à reconstruire sur l'écran l'enchantement des aventures des héros de papier. Des salons internationaux sont apparus en Italie (à Lucca), puis en France (Angoulême) et aux États-Unis (San Diego). Des musées se sont édifiés en France, en Belgique, aux États-Unis et au Japon. Depuis les années 1960, une réflexion critique s'est élaborée, émanant parfois des auteurs eux-mêmes (Will Eisner, auteur américain du classique Spirit [1940] a publié en 1985 et 1995 deux passionnants ouvrages théoriques).Au terme d'une évolution un peu plus que centenaire, la bande dessinée a démontré sa capacité à traiter de tous les sujets. Ayant emprunté à toutes les grandes traditions narratives, elle a à son tour créé quelques-unes des figures mythiques les plus marquantes du XXe s. Elle excelle, dans un rapport familier avec son lecteur, à susciter le rire, l'émerveillement, le rêve. Produit de masse autant qu'expression de l'intime, le 9e art est désormais irréductible à une définition univoque : il n'y a pas une mais des bandes dessinées.
PHYSIQUESpectre de bandesIl est propre aux molécules bi- ou polyatomiques, les raies correspondant à des transitions entre les niveaux d'énergie de rotation et les bandes aux transitions d'énergie de rotation et de vibration. L'étude des spectres de bandes permet l'identification et le dosage des constituants d'une substance de composition inconnue et fournit des renseignements sur la structure des molécules.Théorie des bandesLe modèle des bandes a permis d'expliquer la plupart des propriétés électriques, magnétiques et optiques des solides. Les deux bandes les plus élevées en énergie sont appelées bande de valence et bande de conduction, l'intervalle qui les sépare bande interdite. Dans les isolants et les semi-conducteurs, la bande de valence est entièrement occupée à basse température et la bande de conduction vide. Les électrons qui occupent la bande de valence remplissent tous les états et ne peuvent se déplacer. Ces corps sont isolants à basse température. Si on les chauffe, certains électrons sont excités à travers la bande interdite dans la bande de conduction. Une conductivité électrique apparaît, on a affaire à des semi-conducteurs.Dans les métaux, la bande de conduction est partiellement occupée, même au zéro absolu. Les électrons de cette bande de conduction se déplaçant facilement, les métaux sont bons conducteurs de l'électricité à toute température.
(francique bindo, ruban)
Cet article fait partie du DOSSIER consacré à la littérature.
Long et étroit morceau d'une matière mince et souple (tissu, papier, plastique, etc.) que l'on met sur ou autour de quelque chose pour le consolider, le protéger, l'orner, etc. : Mettre un journal sous bande pour l'expédier.
Chose de forme étroite et allongée : Une bande de terre.
Pièce de tissu servant à bander une plaie, à envelopper une partie du corps.
Film cinématographique : Des bandes datant de l'époque du muet.
Familier. Par la bande, par des moyens indirects.Adhésifs Bande gommée, bande de papier, préencollée à sec, destinée, après humectage, à assurer une fermeture.Architecture Nom de certains bandeaux ou moulures plates. Bandes lombardes, dans le premier art roman, jambes faiblement saillantes en répétition sur un mur, reliées à leur sommet par une frise d'arceaux. (Synonyme : lésènes.) Immeuble en bande, immeuble dont la longueur l'emporte sur la hauteur. (Synonyme : barre.)Armement Dispositif d'assemblage de cartouches utilisé pour l'alimentation des armes automatiques à grand débit.Bâtiment Nom donné à diverses pièces métalliques allongées, plates ou profilées, employées notamment en couverture (bande de recouvrement, bande d'égout, etc.).Cinéma Bande originale (B.O.), édition en disque ou en cassette de la musique originale d'un film. Bande sonore, partie de la pellicule sur laquelle le son est enregistré ; le son lui-même. (Synonyme : bande-son.)Génétique Bande chromosomique, bande transversale observée sur les chromosomes.Géométrie Partie d'un plan limitée par deux droites parallèles.Héraldique Pièce héraldique qui traverse l'écu, de l'angle dextre du chef à l'angle senestre de la pointe.Histologie Bande musculaire, partie claire de la fibrille du muscle strié, se teintant difficilement par les colorants. (Elle s'oppose au disque sombre pour créer l'aspect strié.)Informatique Bande magnétique, ruban de matière plastique souple recouvert d'une substance magnétisable et servant de support d'enregistrement des sons, des images, des données informatiques, etc.Jeux Rebord élastique qui entoure intérieurement le tapis d'un billard. Colonne, rangées qui bordent un échiquier.Littérature Bande dessinée ou B.D., mode de narration utilisant une succession d'images dessinées, incluant, à l'intérieur de bulles, les paroles, sentiments ou pensées des protagonistes.Industrie du papier Longueur continue de papier ou de carton en cours de fabrication ou de transformation.Photographie Bande amorce, petite longueur de pellicule ou de papier permettant d'engager le chargement d'un appareil photo, d'une caméra ou d'un projecteur. Bande témoin, film positif tiré sur bande permettant de contrôler l'étalonnage des couleurs.Physique Spectre de bandes, spectre formé de séries de raies très rapprochées, chaque série ayant la forme d'une bande. Théorie des bandes, L'âge d'or de ce type de publication, entre 1970 et 1985, voit l'expansion des maisons d'édition, Dupuis, Dargaud, Casterman pour les plus généralistes, Glénat, Fluide glacial, Audie, les Éditions du Fromage, les Humanoïdes associés ou Futuropolis pour les plus ciblées. Entre 1985 et 1990, ces éditeurs ont connu un certain effondrement, à l'exception de Casterman, aidé par le succès jamais démenti de Tintin et de Corto Maltese (d'Hugo Pratt, le plus grand nom de l'histoire de la bande dessinée italienne) et pari risqué mais réussi du magazine À suivre, qui sur un format et avec une qualité album propose des histoires... « à suivre » : ainsi Magnum Song, de Jean-Claude Claeys, en 1981, démarquage respectueux des films noirs des années 1950. Même Dargaud a été racheté par l'un des puissants groupes « multimédias » qui se partagent le marché européen. À l'écart subsistent les Éditions Albert-René, créées par Uderzo et la veuve de Goscinny (1926-1977) et consacrées exclusivement à la diffusion des Aventures d'Astérix. Ces mêmes années voient l'effondrement de la plupart des magazines (à l'exception notable de Fluide glacial) : leur public a décidément trop vieilli, et la jeune génération ne se reconnaît pas aisément dans les produits qu'on lui propose. Le second souffle vient alors essentiellement d'Espagne et d'Italie (ainsi Rank Xerox de Liberatore). Il faut noter que, à quelques exceptions près (ainsi la Survivante de Gillon en 1985-1987), le style des albums s'assagit, sous la pression des maisons d'édition, pression économique (réaliser des travaux plus « faciles » à lire, donc à vendre) et pression morale de certains grands groupes bien-pensants. Cependant à la fin des années 1990 et au début des années 2000, semble poindre un renouveau, notamment à travers les œuvres de Jean-Christophe Menu, Lewis Trondheim, Joann Sfar ou Marjane Satrapi qui représentent une nouvelle génération de bande dessinée d'auteurs.La bande dessinée au JaponAu Japon, le manga désigne toute œuvre graphique d'inspiration humoristique ou fantastique. En Occident, ce terme est aujourd'hui plus spécialement employé pour désigner un type de bande dessinée japonaise.Dans les années 1990 la bande dessinée japonaise déferle successivement sur les États-Unis et l'Europe. On découvre ainsi une riche et ancienne tradition à peu près méconnue jusqu'alors. Le Japon est en effet, et de longue date, le premier marché au monde pour la bande dessinée, aussi bien pour le nombre de titres régulièrement publiés que pour les tirages. Les mangas (le terme inventé à la fin du XVIIIe s. par l'artiste Hokusai signifie « dessin dérisoire » et en est venu à désigner indifféremment la bande dessinée, le dessin animé ou le dessin d'humour) représentent un authentique phénomène de masse dont le vecteur reste la presse périodique. Chaque semaine, les titres les plus populaires publient à des millions d'exemplaires des numéros de 300 pages imprimées en noir et blanc sur du papier de qualité médiocre. Les séries les plus populaires font ensuite l'objet de recueils et, pour les plus appréciées, d'adaptation en dessins animés destinés à la télévision. C'est d'ailleurs par cet intermédiaire que les amateurs occidentaux ont d'abord découvert les mangas, sous forme de programmes spécifiques destinés aux enfants.Au sein de cette authentique industrie du divertissement, les publics sont segmentés et il existe des mangas pour les toutes les tranches d'âge des deux sexes, dans tous les genres. C'est une des particularités les plus frappantes de la production japonaise que d'offrir à des millions de jeunes lectrices des séries (les « Shôjo manga ») elles-mêmes dessinées par des femmes. Alors qu'un album de bande dessinée en Europe excède rarement 44 ou 68 pages, l'épisode complet d'une série manga s'étend habituellement sur plusieurs centaines de planches. Cette longueur s'explique autant par l'enracinement des mangas dans la tradition du feuilleton que par un mode narratif qui, soucieux d'être instantanément compris, décompose les actions en une multitude de cases, là où l'artiste occidental aurait inséré des ellipses comparativement drastiques.Isolées dans les décennies 1960 à 1980 (on peut citer les publications en Europe d'Astro le petit robot de Tezuka Osamu dans les années 1960 et de Barefoot Gen de Keiji Nakazawa dans les années 1980), les traductions en Europe et aux États-Unis de bandes japonaises s'intensifient dans les années 1990, après le succès remporté par Akira, spectaculaire fresque post-atomique brossée par Katsuhiro Otomo. La fièvre de la première découverte est un peu retombée et cependant les titres japonais continuent d'être régulièrement traduits et publiés. Ce que connaissent et apprécient les lecteurs européens n'a que peu de rapport avec la réalité du marché japonais, mais on peut tout de même se réjouir de découvrir une partie de l'œuvre immense de Tezuka Osamu (1926-1989), père du manga moderne, artiste versatile et prolifique dont toutes les œuvres délivrent de manière nuancée un message humaniste de respect de la vie. le Roi Léo (1950), l'Oiseau de feu (1967), Bouddha (1972) sont parmi ses chefs-d'œuvre. Pour le reste, l'univers de la bande dessinée nipponne est à découvrir, et l'on peut gager que, comme la bande dessinée américaine dans l'entre-deux-guerres, les mangas n'ont pas fini de faire sentir leur influence au sein des autres grandes traditions.→ manga.Rayonnement d'un genreInfluencée par l'art et le cinéma, la bande dessinée n'a pas manqué en retour de marquer cinéastes et plasticiens. Si le « modern style » a été l'une des références majeures de nombre de dessinateurs de BD dans les années 1920, les artistes du pop art, trente ans plus tard, s'inspirent des « comics » (Roy Lichtenstein), tout comme après eux les tenants de la figuration narrative et, plus récemment de la figuration libre. De grands cinéastes ont souvent fait état de l'intérêt qu'ils portent à la bande dessinée : Federico Fellini, Alain Resnais, Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Jeunet ou Luc Besson en Europe y font dans leur œuvre de fréquentes références, conscientes ou inconscientes ; aux États-Unis, Steven Spielberg et George Lucas aiment à rappeler qu'ils cherchent à reconstruire sur l'écran l'enchantement des aventures des héros de papier. Des salons internationaux sont apparus en Italie (à Lucca), puis en France (Angoulême) et aux États-Unis (San Diego). Des musées se sont édifiés en France, en Belgique, aux États-Unis et au Japon. Depuis les années 1960, une réflexion critique s'est élaborée, émanant parfois des auteurs eux-mêmes (Will Eisner, auteur américain du classique Spirit [1940] a publié en 1985 et 1995 deux passionnants ouvrages théoriques).Au terme d'une évolution un peu plus que centenaire, la bande dessinée a démontré sa capacité à traiter de tous les sujets. Ayant emprunté à toutes les grandes traditions narratives, elle a à son tour créé quelques-unes des figures mythiques les plus marquantes du XXe s. Elle excelle, dans un rapport familier avec son lecteur, à susciter le rire, l'émerveillement, le rêve. Produit de masse autant qu'expression de l'intime, le 9e art est désormais irréductible à une définition univoque : il n'y a pas une mais des bandes dessinées.
PHYSIQUESpectre de bandesIl est propre aux molécules bi- ou polyatomiques, les raies correspondant à des transitions entre les niveaux d'énergie de rotation et les bandes aux transitions d'énergie de rotation et de vibration. L'étude des spectres de bandes permet l'identification et le dosage des constituants d'une substance de composition inconnue et fournit des renseignements sur la structure des molécules.Théorie des bandesLe modèle des bandes a permis d'expliquer la plupart des propriétés électriques, magnétiques et optiques des solides. Les deux bandes les plus élevées en énergie sont appelées bande de valence et bande de conduction, l'intervalle qui les sépare bande interdite. Dans les isolants et les semi-conducteurs, la bande de valence est entièrement occupée à basse température et la bande de conduction vide. Les électrons qui occupent la bande de valence remplissent tous les états et ne peuvent se déplacer. Ces corps sont isolants à basse température. Si on les chauffe, certains électrons sont excités à travers la bande interdite dans la bande de conduction. Une conductivité électrique apparaît, on a affaire à des semi-conducteurs.Dans les métaux, la bande de conduction est partiellement occupée, même au zéro absolu. Les électrons de cette bande de conduction se déplaçant facilement, les métaux sont bons conducteurs de l'électricité à toute température.
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