1. atlas
nom masculin
(de Atlas, nom propre d'un héros myth.) Recueil ordonné de cartes, conçu pour représenter un espace donné et exposer un ou plusieurs thèmes (géographie, économie, histoire, astronomie, linguistique, etc.) ; ensemble de planches de même destination joint à un ouvrage.
HistoriqueLe terme d'« atlas » apparaît à la fin du XVIe s. mais les recueils de cartes ont existé bien avant. Le premier recueil est sans doute celui qui a été joint à la Géographie de Ptolémée (Grèce, milieu du IIe s.). Au XVIe s., les voyages de Christophe Colomb, le premier voyage de circumnavigation de Magellan (1520-1522), puis les autres voyages d'exploration espagnols, portugais, français et anglais, en faisant connaître pour la première fois la configuration de la Terre, firent naître de le besoin de renouveler la cartographie. Le premier atlas, au sens moderne, est le Theatrum orbis terrarum d'Abraham Ortelius, composé de cinquantre-trois planches gravées (Anvers, 1570). Quant au nom lui-même, il est dû à Gerhard Mercator (Allemagne, 1585), auteur d'une collection de cartes représentant l'ensemble des terres alors connues des Européens ; sur le frontispice figurait Atlas, le géant de la mythologie grecque et latine censé porter la Terre sur ses épaules. Par la précision supérieure de ses cartes, ce recueil, qui permettait de plus de visualiser facilement les grandes routes maritimes, connut un immense succès.Les recueils de cartes se multiplièrent : les six volumes des Civitates Orbis Terrarum (Théâtre des grandes villes du monde), publiés à Cologne entre 1572 et 1606 par Georg Braun et Franz Honenberg, donnent non seulement des cartes géographiques, mais des plans et des panoramas des principales villes du monde connu (Europe, Asie, Afrique et Amérique) ; un sixième volume de supplément fut publié en 1618. On peut également citer, parmi les plus beaux recueils cartographiques du XVIIe s., l'Épitome du théâtre du monde, par Abraham Ortelius (1590), qui avec ses 94 cartes en format in-12 constitue un des premiers atlas de poche. En France, on doit citer les noms de Nicolas Sanson (1600-1667), connu pour son souci de précision et l'exactitude de sa documentation, et de Hubert Jaillot (1632-1712) et son fils Adrien, auteurs d'un Atlas français (1695-1711), avec quarante-six cartes in-folio.Bien d'autres atlas ont été publiés par la suite mais c'est à partir du XIXe s. qu'ils deviennent nombreux. Le premier atlas moderne couvrant le monde est le Stieler publié par Justus Perthes (Allemagne, 1817). Le premier atlas national détaillé est l'Atlas de Finlande (1899). Presque tous les pays en ont un aujourd'hui, voire plusieurs. Le premier Atlas de France moderne a commencé à être publié en 1938.Les types d'atlasLes « atlas de référence » sont essentiellement des fichiers de lieux fournissant une représentation de l'espace terrestre retenant un certain choix d'éléments : littoraux, relief, cours d'eau, établissements humains et voies de communications sont les plus communément figurés. Ils permettent grâce à leur index de trouver les lieux recherchés. Ces atlas peuvent couvrir l'ensemble du monde comme le Times Atlas of The World ou l'Atlas Universalis ou simplement un pays. L'atlas routier, bien connu des automobilistes, est une variante de ce type d'atlas.Les « atlas thématiques » sont, au contraire, des collections de cartes montrant l'extension de tel ou tel phénomène physique ou humain. Ils peuvent couvrir tout un ensemble de thèmes pour un espace donné. Le nouvel Atlas de France comportera ainsi 14 volumes et des milliers de cartes thématiques. Les atlas régionaux et les atlas urbains entrent également dans cette catégorie. Ils peuvent aussi n'avoir qu'un seul thème pour décrire un espace donné. C'est le cas pour les atlas climatiques, pédologiques, démographiques, agricoles, industriels, historiques, linguistiques, géostratégiques. Il y a une infinité de thèmes possibles.Bien entendu, certains atlas résultent d'un compromis entre l'« atlas de référence » et l'« atlas thématique » polyvalent : c'est le cas en général pour les atlas scolaires ou les atlas destinés au grand public.Il existe enfin de nouveaux types d'atlas, en particulier des « atlas permanents », en feuilles séparées, facilement renouvelés par l'emploi de l'informatique, et des « atlas sur écran » grâce aux disques compacts et vidéodisques des nouveaux moyens de communication (comme l'est déjà l'Atlas Larousse Multimédia, le nouvel Atlas de France pourra être consulté sur CD-Rom).
(de Atlas, nom propre d'un héros myth.) Recueil ordonné de cartes, conçu pour représenter un espace donné et exposer un ou plusieurs thèmes (géographie, économie, histoire, astronomie, linguistique, etc.) ; ensemble de planches de même destination joint à un ouvrage.
HistoriqueLe terme d'« atlas » apparaît à la fin du XVIe s. mais les recueils de cartes ont existé bien avant. Le premier recueil est sans doute celui qui a été joint à la Géographie de Ptolémée (Grèce, milieu du IIe s.). Au XVIe s., les voyages de Christophe Colomb, le premier voyage de circumnavigation de Magellan (1520-1522), puis les autres voyages d'exploration espagnols, portugais, français et anglais, en faisant connaître pour la première fois la configuration de la Terre, firent naître de le besoin de renouveler la cartographie. Le premier atlas, au sens moderne, est le Theatrum orbis terrarum d'Abraham Ortelius, composé de cinquantre-trois planches gravées (Anvers, 1570). Quant au nom lui-même, il est dû à Gerhard Mercator (Allemagne, 1585), auteur d'une collection de cartes représentant l'ensemble des terres alors connues des Européens ; sur le frontispice figurait Atlas, le géant de la mythologie grecque et latine censé porter la Terre sur ses épaules. Par la précision supérieure de ses cartes, ce recueil, qui permettait de plus de visualiser facilement les grandes routes maritimes, connut un immense succès.Les recueils de cartes se multiplièrent : les six volumes des Civitates Orbis Terrarum (Théâtre des grandes villes du monde), publiés à Cologne entre 1572 et 1606 par Georg Braun et Franz Honenberg, donnent non seulement des cartes géographiques, mais des plans et des panoramas des principales villes du monde connu (Europe, Asie, Afrique et Amérique) ; un sixième volume de supplément fut publié en 1618. On peut également citer, parmi les plus beaux recueils cartographiques du XVIIe s., l'Épitome du théâtre du monde, par Abraham Ortelius (1590), qui avec ses 94 cartes en format in-12 constitue un des premiers atlas de poche. En France, on doit citer les noms de Nicolas Sanson (1600-1667), connu pour son souci de précision et l'exactitude de sa documentation, et de Hubert Jaillot (1632-1712) et son fils Adrien, auteurs d'un Atlas français (1695-1711), avec quarante-six cartes in-folio.Bien d'autres atlas ont été publiés par la suite mais c'est à partir du XIXe s. qu'ils deviennent nombreux. Le premier atlas moderne couvrant le monde est le Stieler publié par Justus Perthes (Allemagne, 1817). Le premier atlas national détaillé est l'Atlas de Finlande (1899). Presque tous les pays en ont un aujourd'hui, voire plusieurs. Le premier Atlas de France moderne a commencé à être publié en 1938.Les types d'atlasLes « atlas de référence » sont essentiellement des fichiers de lieux fournissant une représentation de l'espace terrestre retenant un certain choix d'éléments : littoraux, relief, cours d'eau, établissements humains et voies de communications sont les plus communément figurés. Ils permettent grâce à leur index de trouver les lieux recherchés. Ces atlas peuvent couvrir l'ensemble du monde comme le Times Atlas of The World ou l'Atlas Universalis ou simplement un pays. L'atlas routier, bien connu des automobilistes, est une variante de ce type d'atlas.Les « atlas thématiques » sont, au contraire, des collections de cartes montrant l'extension de tel ou tel phénomène physique ou humain. Ils peuvent couvrir tout un ensemble de thèmes pour un espace donné. Le nouvel Atlas de France comportera ainsi 14 volumes et des milliers de cartes thématiques. Les atlas régionaux et les atlas urbains entrent également dans cette catégorie. Ils peuvent aussi n'avoir qu'un seul thème pour décrire un espace donné. C'est le cas pour les atlas climatiques, pédologiques, démographiques, agricoles, industriels, historiques, linguistiques, géostratégiques. Il y a une infinité de thèmes possibles.Bien entendu, certains atlas résultent d'un compromis entre l'« atlas de référence » et l'« atlas thématique » polyvalent : c'est le cas en général pour les atlas scolaires ou les atlas destinés au grand public.Il existe enfin de nouveaux types d'atlas, en particulier des « atlas permanents », en feuilles séparées, facilement renouvelés par l'emploi de l'informatique, et des « atlas sur écran » grâce aux disques compacts et vidéodisques des nouveaux moyens de communication (comme l'est déjà l'Atlas Larousse Multimédia, le nouvel Atlas de France pourra être consulté sur CD-Rom).
Aucun site ajouté récemment